La fraude à « 70 % des arbres menacés par le
changement climatique ».
Commençons par la vulgarisation militante relayée par des militants
(fanatiques ou seulement crédules ?) :
« 70% des arbres de la planète
menacés de mourir de sécheresse, c'est la conclusion alarmante d'une
étude parue le 21 novembre 2012 dans la revue Nature.
Voir l'article du Monde :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/23/les-deux-tiers-des-arbres-menaces-de-deperissement_1795160_3244.html
Je vous recommande d'écouter l'excellente chronique de l'exellentissime
François MOREL entendue sur France Inter le 30/11 sur ce sujet.
4 minutes d'émotion et de juste remise en place des choses :
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=513923 »
Fin de citation.
Une pseudo-science se diagnostique à son isolation : ce qu'elle
prédit est contraire à ce que prédisent les autres connaissances. Or la
propagande carbocentriste relayée par Le Monde affirme le contraire de
ce que nous savons en physiologie végétale, ainsi qu'en géologie et en
paléontologie végétale.
Alors ? Qui a tout faux ?
La maturité scientifique, ça ne tombe pas tout cuit dans s'bec...
Il y a très longtemps, quand j'étais miochon, Le Monde était un journal
d'informations exceptionnel, fondé par un directeur exceptionnel. Et il
embarrassait souvent les partisans des guerres coloniales en cours : il
était très bien informé.
Hubert Beuve-Méry est mort depuis longtemps. Il avait su préparer sa
succession, mais son successeur a défailli à préparer la sienne.
Depuis, ce journal est balloté d'influences par de plus en plus de lobbies,
voire de corruptions.
La plupart des chroniqueurs à prétentions scientifiques y sont en
réalité des militants, qui se donnent l'air d'être l'élite de la
vigilance, par leur aveuglement militant. Militantisme « climatique
» carbocentrique et alarmiste obligatoire, sinon éjection hors du
club...
En revanche, j'attends toujours le compte-rendu détaillé des résultats
sur le volcanisme sous-marin arctique, cette dorsale Gakkel qui
semblait tectoniquement peu active, mais dont les souffleurs crachent
des torrents d'eau chaude fortement minéralisée. L'expédition de l'été
2007 n'a que des résultats confidentiels, vous ne trouverez nulle part
aucun détail. Souffleurs, avec évidemment quelques effets sur
l'englacement de l'Arctique, côtés sibérien et russe. Et il faudra bien
trouver des astuces pour reconstituer l'histoire de ses évolutions
passées, disons au cours du siècle passé. 90 % du volcanisme terrestre
est sous-marin, et on n'en sait pas lourd, comparé aux connaissances
nécessaires. Par exemple, on n'a pas encore tiré au clair la relation
de causalité des volcanismes Pacifique Ouest et Indonésie sur les
épisodes Niño-Niña, ça va prendre plusieurs décennies.
La maturité scientifique, ça ne tombe pas tout cuit dans s'bec...
Il y faut plein de désillusions, de corrections des erreurs précédentes
; il s'en faut de loin que toutes les branches scientifiques, ou à
prétentions scientifiques, soient de maturités équivalentes. C'est
probablement la biologie qui a conquis le plus tôt sa maturité
scientifique, quand Thomas Huxley a sû reconnaître avec humour que son
« Bathybius, je l'aimais bien, je l'ai même porté sur les fonts
baptismaux », ne tiendrait pas les promesses qu'on attendait de
lui : ce n'était pas un protoplasme primitif, mais du précipité de
sulfate de chaux.
La tectonique et la géophysique ont conquis leur maturité scientifique
dans les années septante, quand les géologues ont eu à jeter dans les
poubelles de l'Histoire, leur dogme protéiforme de géosynclinal
à toutes les sauces.
Je pourrais multiplier et diversifier les exemples.
Dans une quarantaine d'années, quand on en aura appris beaucoup,
beaucoup plus, quand les falsificateurs, militants et escrocs qui la
dominent actuellement seront morts, probablement la climatologie pourra
devenir une science scientifique. D'ici là, elle est un exemple
monumental d'immaturité et de militance malhonnête, d'inceste entre
politiques et scientifiques de troisième ordre pour capter du pognon,
des crédits à gaspiller.
Tiens, une thèse suisse sur les variations quotidiennes et saisonnières
de la teneur en CO2 dans une forêt tempérée :
http://e-collection.library.ethz.ch/eserv/eth:21435/eth-21435-02.pdf
Variations dans un rapport de un à cinq selon l'heure dans la journée.
Oui, de nombreuses espèces d'arbres sont vulnérables aux sécheresses.
Oui de nombreux sols agricoles sont en péril. Oui, les latifundiaires
brésiliens sont irresponsables et criminels : le sol forestier
intertropical est hyper-vulnérable.
Non, il n'y aucune prévision valide de « les évolutions prévues du
climat devraient être marquées par des épisodes de sécheresse plus
fréquents. ». Ça c'est du bobardement intensif, exactement comme
les TJ (Témoins de géotruc) ont prédit huit ou dix fins du monde déjà,
dont aucune ne s'est réalisée.
Le cavitron, la drôle de machine à tester les arbres
La description par Sud-Ouest est suffisante, et je vous y renvoie sans
la reproduire (description disponible aussi sur les sites respectifs de
Sylvain Delzon et de Hervé Cochard) :
http://www.sudouest.fr/2012/10/22/le-cavitron-la-drole-de-machine-a-tester-les-arbres-856719-4723.php
Comme quoi, les scientifiques, ça sert à quelque chose, quand ils
inventent et travaillent bien.
Ouvrir alors les cours de physiologie végétale.
Je ne suis pas biologiste, vous non plus, mais ça se soigne : les
cours, on les cherche, on les trouve, et on les travaille.
Une fois qu'on a pris la mesure de notre ignorance en
matière de montée de la sève dans les arbres, il est temps d'y remédier.
Liens :
http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/ed-06-08/010039829.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A8ve_brute
http://herve.cochard.free.fr/pdf/35.pdf
http://herve.cochard.free.fr/CAVITEQUE/Cochard-2006.pdf
http://www.google.fr/url?url=http://sylvain-delzon.com/wordpress/www/wp-content/uploads/Cours-Relation-hydrique-chez-les-v%25C3%25A9g%25C3%25A9taux-partII.ppt&rct=j&sa=U&ei=Toe8UNKfIomItQauxoGIAw&ved=0CCAQFjAE&sig2=xwxzpEEaYZNilQCMxaRFmw&q=valves+s%C3%A8ve+arbres+cavitation&usg=AFQjCNHdcqEQdLDvGJ7UTcdKLJ_lH-v5gA
pour un document de cours en format ppt.
Un mot nouveau pour le non-biologiste dans le document de cours en format ppt : « rubisco ».
http://www.rsc.org/learn-chemistry/content/filerepository/CMP/00/001/066/Rubisco%20and%20C4%20plants.pdf?v=1353967268963
http://fr.wikipedia.org/wiki/RubisCO
Deux expressions nouvelles aussi, pour nous les non-biologistes du
grand public cultvé : plantes en C3, plantes en C4 :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Photosynth%C3%A8se
http://sylvain-delzon.com/caviplace
http://sylvain-delzon.com/publications
Notamment :
http://sylvain-delzon.com/wordpress/www/wp-content/uploads/Cochard-et-al-2009-PP.pdf
http://sylvain-delzon.com/wordpress/www/wp-content/uploads/Delzon-et-al-2010-PCE.pdf
http://sylvain-delzon.com/wordpress/www/wp-content/uploads/Brodribb-et-al-2010-NP.pdf
...
Cette fois nous sommes bien au coeur du sujet.
Sur la résistance au gel, ça dépend du mode de la croissance estivale.
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/73/06/18/PDF/2008CLF21857.pdf
Efficacité de la photosynthèse ?
Dans cette page http://fr.wikipedia.org/wiki/Photosynth%C3%A8se
nous avons appris un point essentiel :
Il y a trois mécanismes connus
de fixation du dioxyde de carbone au cours de la photosynthèse : C3, C4
et CAM. Ces trois mécanismes diffèrent par l'efficacité de cette étape.
Le type de photosynthèse de la plante est déterminé par le nombre
d'atomes de carbone de la molécule organique formée en premier lors de
la fixation du CO2.
Le mécanisme en C3 correspond au mécanisme « de base », c'est celui de
98 % des plantes vertes [Hopkins].
Les types en C4 et CAM sont plus rares...
Le mécanisme des plantes en C3
La première des étapes du cycle de Calvin-Benson consiste en une
carboxylation (fixation d'une molécule de CO2) sur le
ribulose 1,5 bisphosphate, catalysée par la RubisCO, pour donner deux
molécules d'un composé à 3 atomes de carbone (Acide
3-phosphoglycérique, APG). Une grande majorité des plantes,
dont tous les arbres, fonctionnent selon ce mécanisme. Le CO2
fixé par la RubisCO provient de la diffusion du CO2
atmosphérique au travers des stomates dans un premier temps puis, sous
forme dissoute, au travers des cellules de la feuille jusqu'au stroma
des chloroplastes.
La RubisCO est capable de catalyser une réaction en utilisant l'oxygène
au lieu du CO2, c'est le phénomène de photorespiration, qui
diminue le taux de photosynthèse nette [Note 3] mais présente peut-être
une utilité encore mal comprise [Note 4]. ...
Note 3. Ce qui n'est gênant pour la plante que si c'est la
lumière qui est le facteur limitant de son développement ; la
prédominance du type C3 est un indice que ce n'est généralement pas le
cas.
Note 4. On pense qu'elle permet de tamponner la concentration en O2
dans la cellule, pour éviter les oxydations, ou encore qu'elle permet
la synthèse d'acides aminés tels que la sérine dans la mitochondrie des
plantes concernées
On complète la documentation, cette fois en anglais :
http://www.rsc.org/learn-chemistry/content/filerepository/CMP/00/001/066/Rubisco%20and%20C4%20plants.pdf?v=1353967268963
Photorespiration
There is a problem. When ribulose-1,5-biphopshate (RuBP) is
carboxylated, it reacts with carbon dioxide and water to give two
glycerate-3-phosphate (GP) molecules, which can be utilised in the ‘C3’
Calvin cycle. But this reaction is very slow at low carbon dioxide
concentrations.
Rubisco also catalyses another reaction – the oxygenation of RuBP. When
RuBP reacts with oxygen, it gives a molecule of GP and another of
glycollate-2-phosphate.
Glycollate-2-phosphate is converted to GP in reactions which use ATP
and release carbon dioxide. As oxygen has been used up and carbon
dioxide has been produced, this resembles aerobic respiration, so the
process has been called photorespiration (even though ATP is used up,
not made).
Photorespiration wastes both carbon and energy, reducing the efficiency
of photosynthesis. The C3 pathway of photosynthesis evolved when oxygen
concentrations in the atmosphere were very low, much less than 1%.
Carbon dioxide levels were much higher than today. In those conditions
photorespiration would hardly occur if at all.
Donc voilà, bien que le Quaternaire avec ses glaciations, et donc son
taux de dioxyde de carbone atmosphérique dramatiquement bas, dure déjà
depuis 1,8 millions d'années, seules 2 % des espèces végétales
terrestres ont réagi à cette pénurie en développant une chaîne chimique
mieux adaptée à la rareté du dioxyde de carbone, soit celle « en C4 »,
soit celle à mécanisme CAM (Crassulacean Acid Metabolism), soit de
façon exhaustive, les cactées, l'ananas, le maïs, le sorgho, et
certains millets. Bien sûr, il y a eu d'autres adaptations à la pénurie
en CO2 atmosphérique chez les plantes en C3, telles que les
tailles des stomates. Correction paléontologique : les plantes en C4 et
à CAM auraient évolué lors d'une glaciation du Miocène, voici 20
millions d'années. Et qui dit glaciation dit ensuite avec un retard
typique de 800 ans, pénurie atmosphérique en CO2 que la mer
refroidie piège efficacement.
Il y aurait des rapprochements à faire avec les variations horaires
mesurées du taux de CO2 dans une forêt (thèses de
Robert-Charles Gut et de Lundegardh notamment), et les interactions
avec la respiration du sol forestier, qui elle aussi doit avoir de
bonnes raisons pour avoir un rythme circadien.
On m'a signalé un cours plus facile à partager, et en français :
http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/Photosynthese-cours/06-facteurs.htm

Effet de la concentration en CO2 sur la photosynthèse
d'algues (chlorelles) pour différentes valeurs d'éclairement (comprises
entre 280 et 700 µmoles.m-2.s-1).
Unité : la μmoles de photons est six cent
deux millions de milliards de photons. Et chaque photon apporte un
quantum d'action, soit 6,6260755 . 10-34
joule.seconde/cycle.
On constate qu'on peut doubler à tripler la teneur en CO2
avant qu'apparaissent d'autres facteurs limitants, tels que
l'ensoleillement.

Comparaison de la photosynthèse de plantes en C3 et en C4 en fonction
de la concentration en CO2 du milieu. Les plantes en C4
présentent un point de compensation très proche du zéro. A la
concentration atmosphérique (0,037%), la photosynthèse des plantes en
C4 est optimale alors que pour les plantes en C3, la concentration en CO2
est limitante.
Donc sur 98 % des plantes connues, dont tous les arbres, doubler (voire
tripler) le CO2 atmosphérique doublera le rendement
photosynthétique, à apport hydrique égal. Et conséquemment, les
litières puis au bout de peu de générations les horizons B des sols
seront bien plus riches, avec une bien meilleure rétention d'eau, et
une meilleure régulation des écoulements après précipitations.
Décidément nos élites, notamment dans la presse vénale, sommedèquent
à la façon des « initiés » du Temple Solaire.
Vulnérabilité des arbres à la sécheresse - et d'abord à la pénurie
en CO2.
Le thème propagandé par l'article du Monde (70% des arbres menacés)
est fallacieux.
Il cherche à vous faire croire que la bonne clique (la clique
carbocentrique) détient la réponse universelle : « C'est le
méchant dioxyde de carbone, anthropique naturellement, qui est le
coupable universel, et il faut abouler plus de fric à notre gang, pour
qu'il dirige la plèbe de sa façon si éclairée ! ».
Tarataboum, c'est là du bobardement intensif.
Un arbre souffre d'une sécheresse d'abord parce qu'il n'a pas de
racines assez profondes dans un sol assez profond.
Et pourquoi est-il en pénurie de profondeur de sol ?
Essentiellement (mais ça dépend des lieux, au moins dans toutes les
montagnes et collines) parce que la dernière déglaciation est récente.
Trop récente.
Le cas est particulièrement dramatique en Scandinavie qui se relève
tout juste du dernier inlandsis. Les sols y sont presque partout
tragiquement minces.
Allez au sommet du Moucherotte, et là aussi, vous allez trouver des
sols très très minces, où des rhododendrons survivent difficilement.
D'autres causes, naturelles en plus de la cause anthropique déjà
signalée de la surexploitation forestière ?
Surtout durant les glaciations, mais même durant les interglaciaires,
ce Quaternaire est une période rhexistasique, où l'érosion est intense,
où les rivières coulent troubles, où les continents foutent le camp en
pièces détachées : les rivières charrient argiles, sables et galets. Il
s'en faut de loin que ça ait été toujours le cas au long de l'histoire
de la Terre. La végétation a un mal fou à rattraper l'érosion d'abord
parce que les Alpes (et l'Elbourz, L'Himalaya, etc.) sont encore en
surrection active. L'Europe est le seul des continents où l'érosion
chimique l'emporte (et faiblement) sur l'érosion mécanique.
Alors que durant tout le Crétacé, pour ne prendre qu'un seul exemple,
l'érosion était purement chimique, les rivières étaient claires dans
des pénéplaines tranquilles, la végétation tenait les sols partout.
Tout l'opposé de ce que nous voyons présentement. Regardez la
désolation minérale des montagnes d'Afghanistan, d'Iran, du haut
Pakistan, etc. A surrection intense, érosion intense.
Il ne suffit pas de regarder la cavitation dans les troncs et branches
des arbres, pour comprendre les problèmes forestiers, il faut aussi se
donner la peine d'examiner pourquoi l'enracinement est aussi faible,
aussi peu profond, aussi facilement assoiffé.
Les militants carbocentristes argumentent alors de leur obsession en « puits carbone » :
« Les arbres ne fixent pas le
carbone de façon durable, en effet prenons un arbre qui met cent ans
pour stoker disons 3 tonnes de carbone. Le jour ou ils meurent (ou les
années qui suivent pour être précis) en se décomposant, le carbone est
libéré, dans l'atmosphère... »
Il y a certainement bien plus grave que la tarte à la crème des « impact
carbone », « puits de carbone », etc. et autres
rengaines politico-narcissiques de meute, c'est la fixation et le
maintien microbiologique des sols, et la maîtrise de l'utilisation de
l'eau dans les sols. Comparer les montagnes d'Ephèse dans l'antiquité
avec ce qu'elles sont à présent (du roc nu), avec le comblement total
du port antique, donne une idée terrifiante de l'impact de la
surexploitation de leur environnement par les éphèsiens au fil des
millénaires. Les arbres sont partis en navires, en charpentes de
maisons, et en bois de chauffage. Les sols forestiers ont été enlevés
par le vent et les averses torrentielles.
Les forêts espagnoles sont parties sur les mers, pour ramener de l'or
des Amériques. Les forêts danoises et les forêts anglaises sont parties
sur les mers. La péninsule espagnole ne s'en remet pas. Plus près de
nous, la Corse non plus, ne s'en remet pas, des brûlis pastoraux. Au
cours des 10 ou 15 derniers milliers d'années, l'Afrique ne s'en est
pas remise, de la culture des brûlis. Madagascar ne s'en remet pas, de
la culture du brûlis pastoral pour faire paître les boeufs. Les dégâts
sont irréversibles.
Autrefois parmi mes clients se trouvait un agriculteur, à Crécy sur
Serre, près de Laon. Je passe sur ses démêlés avec Bruxelles sur les
assolements. Les champs en pente ? Naïvement, je m'imaginais qu'il
labourait en travers de la pente, pour limiter l'érosion, avec la
minutie des paysans d'Asie du Sud-Est, ou comme nos agriculteurs des
Alpes, au temps où ils labouraient au cheval. J'avais faux : il laboure
dans
le sens de la pente. Pourquoi ? Parce que sinon, le tracteur risque de
verser, et bien sûr il est écrasé et tué dans la débaroulade. Des
paysans écrasés par leur tracteur qui verse, il y en a assez, même si
vous ne voyez pas cela dans vos journaux des villes. Des
tracteurs-dahuts, qui pourraient labourer en travers de la pente en
sécurité, il n'y en a pas. Et il faudrait les payer, avec cette
complication mécanique nouvelle...
L'excuse à l'insouciance de mes agriculteurs de l'Aisne à l'égard de l'érosion
de leur sol, outre l'absence de tracteurs-dahuts, est qu'ils reposent
sur plus d'un mètre cinquante de limon éolien, dont ils ne voient pas la fin,
à l'échelle de la vie humaine, et qui pardonne énormément
d'insouciances.
Depuis des millénaires, dans les Cévennes comme dans le Midi
méditerranéen, comme en Espagne, comme en Asie, la solution a été les
terrasses ou restanques, pour gérer efficacement l'eau et les sols.
Mais il faut un entretien lourd chaque année, chaque année... Quinze ou
vingt années d'abandon, et vous n'avez plus que des ruines, dangereuses
et difficiles à restaurer. Ah oui, ah oui, mais vu l'énormité des
différences de revenu entre le paysan qui cultive sur restanques, et le
citadin qui sait profiter, les fils les plus astucieux, et surtout les
filles s'esquivent vers la ville, et l'agriculture de pente comme
l'arboriculture de pente dépérissent et disparaissent. Et la terre
arable ? Elle est emportée vers les rivières. Terminé. Dans
octante mille ans peut-être ? Si tout va bien...
Après, on peut bien faire des moulinets avec ses bras, quand il n'y a
plus de sol, il n'y en a plus.
Quelqu'un aurait-il vu passer des appels d'offres de l'état pour la
technologie à restaurer proprement et en sécurité des kilomètres de
restanques abandonnées par l'exode rural ? Ne parlez pas tous à la fois
!
Le CO2 est absolument indispensable à la végétation, et
encore actuellement en pénurie.
Jacques Duran a recueilli ceci :
17 Juin 2013 : 1) Les
bienfaits du CO2 : L'augmentation du taux de CO2 provoque un
verdissement net des zones chaudes et sèches de la planète.
2) Températures de la troposphère tropicale : Divergence croissante
entre les modèles et les observations.
Ce billet est divisé en deux parties distinctes. Toutes deux
constituent de sérieuses remises en question des « certitudes » que
l'on entend répéter sans cesse ici ou là dans les médias et parfois
aussi, dans certaines sphères scientifiques et gouvernementales.
1) L'effet fertilisant du CO2 :
Comme chacun le sait, le dioxyde de carbone qui est en réalité un gaz
invisible, inodore, passablement inerte, totalement inoffensif (du
moins aux faibles concentrations qui nous concernent) et qui est le
vecteur N°1 du cycle du carbone indispensable à toute vie organique sur
notre planète, a été constamment vilipendé, et même diabolisé, au cours
des deux décennies précédentes, au motif qu'il serait responsable de la
hausse des températures que nous avons connue durant la période
1975-1997. D'autres disciplines que la climatologie (notamment la
biologie) se sont emparées du sujet, ce qui a généré une extraordinaire
collection d'articles plus ou moins apocalyptiques parfois cocasses et
souvent contradictoires, sur des sujets extrêmement divers. La totalité
de ces articles, résultant le plus souvent de modélisations
informatiques, envisagent les conséquences « dramatiques » de
l'augmentation du taux de CO2 dont la concentration a pourtant connu
des variations considérables (x10, ou plus) au cours de l'histoire de
la vie organique sur notre planète.
Le summum de la diabolisation du CO2 a été atteint lorsque l'EPA
(Environmental Protection Agency US) américaine a décidé, le 7 Déc.
2009, de qualifier officiellement le CO2 de « polluant » au prétexte
que l'augmentation de la concentration de ce gaz « serait néfaste à la
santé humaine » (des Américains, dit le texte officiel). Depuis lors,
il n'est pas rare de lire, sous la plume de nos journalistes
francophones, que « le CO2 est un polluant » ce qui, sans aucun doute,
représente une extrapolation extrême de ce qu'on peut dire de ce
composé qui, de fait, apparaît plutôt comme bénéfique, comme nous
allons le voir.
L'utilisation de puissants moyens d'observation à bord des nombreux
satellites qui orbitent autour de notre planète depuis une trentaine
d'années, a permis aux scientifiques d'observer, de manière répétitive,
non pas une tendance à la désertification progressive des zones
sensibles, comme certains l'avaient prévu (du fait du réchauffement),
mais bien au contraire, à un verdissement de la planète, mesuré par
l'augmentation nette de l'indice NDVI (Normalized Difference Vegetation
Index) qui mesure l' augmentation de la couverture foliaire de la
Terre. Les dernières mesures rendues publiques (Matt Ridley dans le
Wall Street Journal, Vidéo, conférence du Dr. Ranga Myneni de la Boston
University), « confirment que le verdissement de la Terre se poursuit
de manière continue depuis trente ans. Entre 1982 et 2011, 20.5% de la
végétation de la planète a verdi tandis que seulement 3% a bruni. Le
reste étant inchangé. »
Comme on s'en doute, il ne suffit pas de constater le verdissement
persistant de la planète pour en tirer des conclusions sur les causes
de cet accroissement de la couverture foliaire. En effet, ces causes
peuvent être multiples. On sait, en particulier, que l'influence de
l'hygrométrie est essentielle, surtout dans les zones arides et
semi-arides, de même que la présence renouvelée des nutriments
indispensables à la croissance des plantes. Depuis quelques années, les
chercheurs s'efforçaient de discerner parmi les diverses causes
possibles de ce verdissement, sans parvenir à en séparer les
contributions respectives.
Une équipe du CSIRO et d'une université australienne semble y être
parvenue. Selon leurs travaux qui s'avèrent convaincants,
l'augmentation du CO2 atmosphérique serait responsable d'une
augmentation de la couverture foliaire de 11% des zones chauds et
sèches de 1982 à 2010. Les observations sont en accord avec leurs
prévisions théoriques.
Ces observations ne devraient pas surprendre les agriculteurs qui
savent, par expérience, que l'on améliore notablement le rendement de
la production des serres horticoles en enrichissant leur atmosphère de
quelques 1000 ppm de CO2.
Voici la bande annonce de cet article qui est disponible et
actuellement sous presse aux Geophysical Research Letters. Cet article
est intitulé :
« La fertilisation par le CO2 a accru la couverture foliaire maximale
dans les zones chaudes et arides du globe. »

donohue1
1 CSIRO Land and Water, GPO Box 1666, Canberra, ACT, 2601, Australia.
2 Research School of Biology, The Australian National University,
Canberra, ACT, 0200, Australia.
3 Research School of Earth Sciences, The Australian National
University, Canberra, ACT, 0200, Australia.
4 Australian Research Council Centre of Excellence for Climate System
Science.
Les points clefs : (NdT : Rappel : C'est un guide très commode pour une
lecture rapide du contenu d'un article)
Nous examinons, pour des pluviométries données, la couverture foliaire
observée par satellite.
Dans les endroits chauds et secs, la couverture foliaire a augmentée de
11% pour le globe (1982-2010)
Nous montrons un lien biophysique et quantitatif entre cette
augmentation et la fertilisation par le CO2.
Voici les résumés en anglais et en français :
Abstract Satellite observations reveal a greening of the globe over
recent decades. The role in this greening of the ‘CO2 fertilization’
effect – the enhancement of photosynthesis due to rising CO2 levels –
is yet to be established. The direct CO2 effect on vegetation should be
most clearly expressed in warm, arid environments where water is the
dominant limit to vegetation growth. Using gas exchange theory, we
predict that the 14% increase in atmospheric CO2 (1982–2010) led to a 5
to 10% increase in green foliage cover in warm, arid environments.
Satellite observations, analysed to remove the effect of variations in
rainfall, show that cover across these environments has increased by
11%.
Our results confirm that the anticipated CO2 fertilization effect is
occurring alongside ongoing anthropogenic perturbations to the carbon
cycle and that the fertilisation effect is now a significant land
surface process.
Résumé : Les observations satellitaires montrent un verdissement du
globe durant les dernières décennies. Le rôle que joue dans ce
verdissement l'effet « fertilisant du CO2 » - l'augmentation de la
photosynthèse due à l'augmentation du taux de CO2 - reste encore à
établir. L'effet direct du CO2 sur la végétation devrait être plus
facilement observable dans les environnements chauds et arides où l'eau
est le facteur limitant principal pour la croissance de la végétation.
A partir de la théorie des échanges gazeux, nous prédisons qu'une
augmentation de 14% du taux de CO2 dans l'atmosphère (1982-2010) a
provoqué une augmentation de 5 à 10% de la couverture foliaire verte
dans les environnements chauds et arides. Les observations
satellitaires confirment le fait attendu que l'effet fertilisant du CO2
se produit en parallèle avec les perturbations anthropiques actuelles
du cycle du carbone et que l'effet de fertilisation est maintenant un
processus significatif à la surface des continents.
Voici la figure maîtresse de cet article dans laquelle les zones
marquée en rouge ont subi une augmentation du feuillage vert liée,
selon les auteurs de l'article, à l'augmentation du CO2.
Malheureusement cette image n'est pas très bonne du point de vue des
contrastes. Cela résulte sans doute du fait que la version de
l'article, actuellement disponible sur le site des Geophysical Research
Letters, est encore en attente d'édition pour l'impression.
donahue3
« Figure 2.

Etendue de l'analyse et distribution spatiale de la bordure du Fx (NdT
: F est la fraction de la surface du sol couverte par le feuillage
vert, Fx désigne la limite (la bordure) de l'extension du feuillage
vert. C'est le paramètre essentiel).
L'étendue de l'analyse pour laquelle nous avons déterminé la fraction
Fx annuelle est montrée par les cellules en grisé. Les cellules
impliquant une variation comprise entre ±5% de la bordure pour au moins
une des moyennes des trois années sont indiquées en rouge (NdT : Elles
indiquent les zones où l'extension du feuillage vert peut être
attribuée à l'augmentation du CO2 atmosphérique) ».
Les lecteurs(trices) tireront sans doute bénéfice de quelques extraits
du communiqué de presse de l'AGU relatifs à cet article (Les caractères
engraissés sont le fait de l'auteur de PU).
[...] L'équipe de chercheurs a recherché les indices d'une
fertilisation par le CO2 dans les zones arides. Donohue a déclaré que «
les satellites sont très bons pour détecter les changements de la
couverture foliaire et c'est dans les zones chaudes et sèches que l'on
s'attend à ce que l'effet du CO2 ait le plus d'influence sur la
couverture foliaire ». La couverture foliaire est un élément clef,
a-t-il ajouté , parce qu'une feuille peut prélever plus de carbone de
l'air durant la photosynthèse, ou perdre de l'eau durant la
photosynthèse, ou les deux, ceci résultant d'un taux élevé de CO2 ».
C'est l'effet fertilisant du CO2.
Mais la couverture foliaire dans des zones telles que les forêts
tropicales est déjà aussi étendue qu'elle peut l'être et il est peu
probable qu'elle augmente avec des concentrations de CO2 supérieures.
Dans les zones chaudes et sèches, en revanche, la couverture foliaire
est moins complète de telle manière que les plantes qui s'y trouvent y
feront plus de feuilles si il y assez d'eau pour le faire. « Si des
taux élevés de CO2 provoquent une baisse de consommation d'eau par les
feuilles, les plantes répondront en augmentant le nombre total de leurs
feuilles et ceci devrait être mesurable par les satellites »1 a
expliqué Donohue.
Pour parvenir à distinguer l'effet de fertilisation du CO2 des autres
facteurs environnementaux dans ces régions, les chercheurs ont tout
d'abord moyenné la verdeur en chaque endroit pendant des périodes de 3
années afin de prendre en compte les changements de l'humidité des
sols. Puis ils ont regroupé ces données de verdeur obtenues pour les
différentes zones en fonction de leurs quantités de précipitation. Les
chercheurs ont ensuite évalué la quantité maximale de feuillage que
chaque groupe pouvait atteindre pour une précipitation donnée et ils
ont suivi les variations du feuillage maximal durant une période de 20
ans. Ces techniques ont permis aux chercheurs d'éliminer l'influence
des précipitations et d'autres variations climatiques et d'identifier
la tendance au verdissement à long terme.
Outre un verdissement des régions sèches, l'effet fertilisant du CO2
pourrait provoquer un changement des types de végétations qui dominent
dans ces régions. « Les arbres sont en train de ré-envahir les terres
herbeuses et ceci pourrait tout à fait provenir de l'effet du CO2 » dit
Donahue. « Les plantes ligneuses de longue durée de vie sont
profondément enracinées et elles sont donc susceptibles de bénéficier
d'une augmentation du CO2 plus que les herbes. »
« L'effet d'un taux plus élevé en dioxyde de carbone sur le
fonctionnement des plantes est un processus important qui mérite une
plus grande attention », dit Donohue, « Même si rien d'autre ne
change dans le climat du fait d'une hausse du taux global de CO2, nous
verrons toujours un changement environnemental significatif à cause de
l'effet fertilisant du CO2. » [...]
1 Note : En réalité, il est bien connu que les échanges foliaires avec
l'atmosphère se font au niveau des stomates qui présentent de petits
orifices, appelés ostioles, situés à la stomatesurface des feuilles et
dont l'ouverture variable régule aussi bien l'absorption du CO2 que les
pertes hydriques. Ainsi si le taux de CO2 dans l'environnement
augmente, l'ouverture des stomates est réduite d'autant ce qui limite
les pertes en eau. En bref, l'augmentation du taux de CO2 améliore
l'utilisation de l'eau disponible en limitant l'évapotranspiration. Si
la quantité d'eau disponible reste constante, la croissance de la
plante est améliorée comme cela est couramment observé dans les serres
horticoles*. Ci-contre, stomate de feuille de Bégonia. A noter que la
mesure de la taille des ostioles des végétaux fossilisés permet d'avoir
une idée du taux de CO2 régnant à l'époque de la fossilisation. C'est
un « proxy » fréquemment utilisé.

La Nature a plus d'un tour dans son sac lorsqu'il s'agit de réguler les
échanges de la biomasse avec l'environnement (voir, par ex. le billet
sur la pruine de choux, raisins, lotus etc.)

idso1
Compléments :
Ci-contre, une analyse détaillée accompagnée d'une liste de références
sur les effets bénéfiques du CO2 sur la croissance des plantes
ligneuses (en anglais).
Une vidéo remarquable du Dr. Matt Ridley (Vicomte, membre de la chambre
des Lords UK) au sujet du verdissement observé de la planète (en
anglais).
Une vidéo réalisée par C. et S. Idso (CO2 Science) qui montre les
effets de la fertilisation par le CO2 d'une plante durant sa croissance.
Une base de donnée détaillée montrant les effets de la fertilisation
par le CO2 mesurés par le bilan des échanges en CO2 pour toute une
collection de plantes.
*Une analyse détaillée des effets de l'enrichissement de l'atmosphère
en CO2 (typiquement 1000 ppm) des serres destinées à la culture.
Document édité par le Ministère Canadien de l'agriculture et de la
nourriture.
http://scienceandpublicpolicy.org/images/stories/papers/originals/woody_plant_growth.pdf
Fin de citation du blog de Jacques Duran.
Sont-ils recrutés de leur plein gré ?
Les vingt-cinq auteurs cités par Le monde pour écrire son article catastrophiste
sont-ils recrutés de leur plein gré par le gang carbocentriste (IPCC) ?
Vous trouverez sur
mes forums et sur
mon site personnel ma lettre ouverte à Sylvain Delzon, à qui Marc
Dubois adressait à l'aveuglette des menaces inadmissibles :
« 1) soit tu es Sylvain Delzon,
auquel
cas tu as cosigné plusieurs articles mentionnant explicitement la
réalité du changement climatique actuel, et dans ce cas, je trouve que
tu envoies des messages contradictoires sur le forum en donnant des
exemples stupides qui font passer les climatologues pour des clowns. Ce
serait soit maladroit, soit irresponsable, et en tous cas peu digne
d'un chercheur ... »
Fin de citation.
Militant, Marc Dubois n'en a rien à foutre de l'exactitude
scientifique, seule compte pour lui l'efficacité médiatique de la
propagande R.C.A.
Lien :
http://www.davidmanise.com/forum/index.php/topic,61332.0.html
Comme à la Légion Etrangère : « V'z'avez
signé ! ».
Ou chantage façon Mafia ou manipulation de traîtres : « Ah mais maintenant que tu as touché
l'argent du R.C.A., il est trop tard pour reculer ! Tu es compromis
jusqu'à l'os ! Ta seule issue est de fuir en avant avec nous, sous
notre direction ! »
Autre recruté, dont j'ignore encore sa part de consentement éclairé,
Hervé Cochard. Ce chercheur à l'INRA de Clermont-Ferrand a l'excellente
idée de nous laisser accéder à ses publications, sans payer des milles
et des cents aux éditeurs.
« Les pousses de chêne-liège s'acclimatent, et basta ». Selon Vaz
& al.
http://herve.cochard.free.fr/pdf/Vaz-et-al-2012.pdf
Vaz M, Cochard H, Gazarini L, Graça J, Chaves MM, Pereira JS 2012. Cork
oak (Quercus suber L.) seedlings acclimate to elevated CO2:
Photosynthesis, Growth, Wood Anatomy and Hydraulic Conductivity. Trees,
Structure and Function 26:1145–1157
En résumé du résumé : « Avec l'aide d'un doublement en CO2
atmosphérique, les pousses de chêne-liège ne tirent pas une résistance
accrue aux sécheresses, donc ça n'apporte rien. »
Toutefois, une lecture attentive des tableaux de résultats alimente une
toute autre conclusion.
Cliquez sur les images pour une plus grande résolution.


On constate qu'à six mois d'atmosphère enrichie, les jeunes pousses
font 8,31 g de feuilles contre 2,74 g aux témoins, soit trois fois
plus, 8,51 g de tiges contre 2,13 g soit quatre fois plus, et 7,91 g de
racines contre 3,53 g, soit plus de deux fois plus (x 2,24 exactement).
Certes à neuf et quinze mois, les développements en tiges et feuilles
s'égalisent progressivement, tandis qu'au contraire la différence en
développement racinaire augmente de beaucoup. 15,36 g de racines en
plus pour les plants favorisés en dioxyde de carbone, en conditions
d'humidité de sol optimale, et 14,44 g de racines en plus, en
conditions de stress hydrique.
Or c'est justement le développement racinaire qui est pour le jeune
plant, l'investissement-clé en résilience aux sécheresses. Le poids
total moyen du plant à quinze mois, en condition de stress-sécheresse,
passe de 75,47 g à 120,56 g en conditions d'enrichissement en dioxyde
de carbone, amélioration répartie entre les trois développements :
racines, tiges et feuilles.
Il s'agit bien d'un succès complet (attendu et déjà bien documenté dans
la littérature scientifique), que par conformisme de meute (ou par
flagornerie envers une bureaucratie vendue au carbocentrisme), les
auteurs présentent officiellement comme un échec, sous couleur du
concept mystérieux et non défini : « acclimatation ».
De plus, prisonniers de leur spécialisation pointue dans la
conductivité hydrique du xylème, les auteurs ne font aucune analyse de
la dynamique forestière et des sols forestiers sur plusieurs
générations. Ces pousses nettement plus vigoureuses quand le dioxyde de
carbone manque moins, font une meilleure couverture du sol, qui du coup
transpire moins à lui seul, et laisse davantage d'eau aux évaporateurs
végétaux, qui en font un usage nettement amélioré. Et les feuilles
tombées au sol en renouvellement permanent font une litière plus
abondante, conduisant progressivement à un sol plus riche, plus
profond, retenant mieux l'eau.
Le spécialiste est un monsieur qui sait beaucoup de choses sur peu de
chose, et à la limite tout sur rien du tout. Ne leur aurait-il manqué
de la pratique de la sylviculture ? Et la fréquentation de quelques
pédologues ?
Mais que se passe-t-il dans dans la tête de ces chercheurs ?
Mais que se passe-t-il dans dans la tête de ces chercheurs, pour qu'ils
concluent dans le sens demandé par le gang carbocentriste, alors que
leurs résultats contredisent la conclusion ?
Est-ce là une conviction sincère ? Ou la ruse obligatoire pour
conserver des crédits, la bureaucratie du CNRS étant vendue au mythe du
R.C.A. (Réchauffement Climatique
Anthropique) ?
Troisième hypothèse, conforme aux célèbres expériences
de Solomon Asch,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Asch : la pression de
meute autour d'eux est telle qu'ils n'osent pas se singulariser ?
Un militant carbocentriste refait
la physiologie végétale sur des
bases toutes nouvelles (au sens de Sganarelle quand il place
le coeur à droite et le foie à gauche) :
« Pour que l'augmentation de la
concentration ait un effet positif sur la photosynthèse, il faut
qu'elle soit limitée par le CO2. Problème : sur l'essentiel du globe,
elle est limitée par l'eau. »
Mais maintenant que vous avez ouvert les cours de physiologie végétale,
lu l'article de Vaz & Al. et consulté son abondante bibliographie,
vous savez ce que vaut ce genre d'affirmations aveuglées par le
militantisme.
Alors ? Que se passe-t-il dans leurs têtes ? La corruption des
bureaucraties a-t-elle déjà tout gangrené ?
En sciences humaines, la question « Cui prodest ? » (à qui le crime profite-t-il ?) est
centrale, si le chercheur ambitionne de faire mieux que du travail de
singe. En sciences naturelles et en sciences dures, voilà qui est
plutôt nouveau, mais c'est terriblement installé. Je connaissais en
physique, et en mathématisation de la physique quelques solides
scandales, bien installés et imprimés à des millier d'exemplaires dans
les manuels, devenus aussi intouchables que les contes de fées
consignés dans Bible ou Coran, mais là, j'avoue en rester sur le cul, de l'ampleur
de la corruption installée dans les institutions scientifiques par
Margaret Thatcher au profit du Hadley Center, puis par l'ONU, et de ses conséquences
envahissantes.