Fraude : nulle trace de corpus expérimental soutenant « acidification des océans"


Citation de: Kanem
Doit-on partir sur des exemples plus terre à terre et concret? L'acidification des océans et la destruction d'écosystèmes entiers?

Dans toutes les affaires de fraudes sous apparence scientifique, un symptôme est constant : le corpus des expérimentations invoquées est absent ou miraculeusement impossible à consulter.
Voir le cas de Vishwa Jit Gupta :
http://www.sciencepresse.qc.ca/scandales/gupta.htmhttp://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1968.0.html
ou celui de Michel Laquerbe :
http://impostures.deontologic.org/index.php?board=24.0
http://impostures.deontologic.org/index.php?board=26.0
ou celui de Louise Langevin :
http://deonto-famille.info/index.php?topic=209.0
etc.

Terreur de rechange et subalterne, chez les militants du carbocentrisme, le coup de la prétendue « acidification des océans" sous l'effet du méchant dioxyde de carbone, présente à la perfection le symptôme de l'absence systématique du prétendu corpus d'expériences et de mesures.

Prenons un texte militant standard : http://fr.wikipedia.org/wiki/Acidification_des_oc%C3%A9ans
et son infographie : http://www.igbp.net/images/18.30566fc6142425d6c9115f0/1385975232150/OAspm-pH-high.jpg

Tiens ? On mesurait un pH avec deux décimales en 1751 ? Sous Louis XV ?
Pour mieux situer l'époque, la mutinerie de la Bounty, c'était en 1789, pour un voyage commencé fin décembre 1787.
Cent quarante deux ans avant que la notion fut inventée par Sørensen ? Quand on bataillait encore entre savants pour admettre ou refuser les nombres négatifs ? Quand Antoine Laurent de Lavoisier avait huit ans ? Quand on se contentait de quatre éléments et que l'hydrogène n'était pas encore inventé ? Et quel était le protocole expérimental ? Quel aurait pu être l'appareillage ?

Ah bon ? C'est une estimation ! On peut la vérifier ? Ah non ? Il faut payer 35 dollars pour lire l'article ? Puis écrire aux auteurs pour obtenir une communication plus complète. Mais quel article ? Quelle campagne de mesures de pH marins ? Quand ? En quels lieux ?
Introuvable.

« un récifs du centre de la barrière de corail de Papouasie-Nouvelle-Guinée naturellement acidifié par un dégazage volcanique sous-marin permanent de CO2 ont montré qu'une eau acidifiée".
Tiens ? Le volcanisme sous-marin aurait là bien plus d'effets acidifiants par le dioxyde de carbone que par les sulfures et l'acide sulfurique ? Voilà qui est nouveau  - au sens de Sganarelle ou de Coluche. On peut voir la carte géologique de ces fonds marins là ? Ah non, c'est secret... On peut voir l'analyse de cette eau de mer et la comparer à d'autres analyses en d'autres lieux ? Ah non, c'est secret...
Embêtant quand même, qu'ils aient refondé l'électrochimie des solutions d'électrolytes sur des bases toutes nouvelles - toujours au sens de Sganarelle. De mon temps, c'étaient les bases faibles et les acides faibles qui faisaient le pouvoir tampon des solutions, et là je ne trouve plus aucune trace des bases fortes ni des acides forts dans leur volcanisme sous-marin.

Il faudra quand même que ces militants surexcités nous expliquent comment faisaient les océans et la biologie marine durant plus de quatre milliards d'années, quand le dioxyde de carbone atmosphérique était largement plus abondant qu'à présent, et comment ils font pour s'adapter à toutes les hausses et baisses des activités sous-marines locales. Il n'y a que ving millions d'années, que contraintes par une glaciation et une grande pénurie en dioxyde de carbone atmosphérique (encore pire qu'à présent), certaines espèces (dont notamment les cactées) ont inventé deux nouvelles chaînes chlorophylliennes, leur permettant de survivre en zone aride, en pénurie simultanée d'eau et de dioxyde de carbone atmosphérique.

Un article est accessible :
http://www.pnas.org/content/104/3/858.full
Sauf qu'il ne parle que d'olfaction des larves de poisson, nullement de « acidification".
Quelques autres encore qui ne parlent que de d'olfaction :
http://www.nature.com/nature/journal/v402/n6763/full/402802a0.html (résumé uniquement).

Mais ce qui demeure introuvable, c'est bien les mesures et campagnes océanographiques de mesures. A la place, on a des simulations informatiques d'origine GIEC, dont nul ne saura jamais sur quoi elles sont fondées. Il s'agit juste d'un raisonnement en l'air, mais carbocentriste.

Quant aux articles pour nous impressionner sur la perturbation de l'olfaction des larves, ils recèlent une jolie faute de méthode de raisonnement. Oh, on pourra toujours prétendre qu'elle était fortuite et involontaire, due à la seule inexpérience. Aucune profondeur dans le temps, donc aucune idée de la façon dont les espèces modifient leur métabolisme selon les variations de pH, dues notamment aux éruptions volcaniques, ou à des moussons plus fortes ou plus faibles qui changent le volume des apports terrigènes. Car ce sont des variations qui se sont produites par le passé, et auxquelles les récifs ont survécu, malgré des vicissitudes.


Discussion sur Usenet :


Citation :
Un bon pH-mètre de labo, dans des conditions favorables de mesure, fournit une précision de ± 0,02.

Mais on prétend ici donner un pH de « 8.25" pour l'ensemble des mers et des océans d'il y a plus de 2 siècles, alors que l'immense majorité de ces mers et océans était inexplorée.

Je serais curieux de connaître la nature et le nombre des proxies censés être plus précis qu'un bon pH-mètre de labo, tout en prétendant donner un chiffre unique pour l'acidité d'eaux diverses et variées recouvrant 70% de la surface du globe terrestre.

Bref, celui qui a rapporté ce « 8,25 à 8,14" sur Wikipedia n'a même pas eu conscience de son énormité.

Citation d'un croyant :
Et si tu lisais l'article (le mot proxy n'y figure pas une seule fois)  pour commencer tout au moins l'abstract et la fin à partir du paragraphe 4.3 jusqu'à la conclusion?

 http://www.stanford.edu/group/efmh/jacobson/Articles/IX/2004JD005220.pdf

Il s'agit en fait de la description et de l'explication détaillées d'un modèle (numerical scheme).

Citation :
C'est encore pire, c'est un cas d'école de la croyance béate envers des modèles qui s'appuient en rond sur d'autres modèles, le tout en lévitation au-dessus de la réalité.

Un modélisateur aurait vite fait de démontrer qu'une automobile ordinaire peut facilement dépasser les 500km/h sur route horizontale...pour peu que son modèle ait oublié d'intégrer les frottements. Il se ferait vite rappeler à la raison par la confrontation avec les observations REELLES.

Il n'y a aucune de ces confrontations avec le REEL dans cette manie modéloïde qui a fait des ravages dans les géosciences et plus particulièrement dans les sciences du climat. L'auteur peut donc afficher des valeurs de pH avec 3 ou 4 chiffres significatifs (pourquoi pas 7 ou 8, tant qu'on y est ?). Ces valeurs seront ensuite benoîtement rapportées sur wikipedia avec du: « Il a été estimé que..."

Fin de citations.

Résumons les hypothèses de calcul faites :

Résumons les hypothèses de calcul faites par Mark Z. Jacobson :
1. Il n'y a aucun volcanisme sous-marin (quand même 90% de tout le volcanisme de la Terre), pas de souffleurs de sulfures, rien.
2. Ni aucune subduction qui enfouisse, diagenèse puis métamorphise, et recycle les sédiments marins. Et pas non plus de charriages.
3. Il n'y a aucun fleuve.
4. Il n'y a ni érosion chimique ni érosion mécanique des continents, même pas des côtières.
5. Il n'y a aucune néosynthèse d'argiles marines.
6. Aucun prélèvement biologique n'est fait par des organismes marins. Pas de coraux, pas de calcaires, pas de maerls, pas de marnes, pas de silex, pas de marbres...
7. Donc aucun effet d'oxydo-réduction... Les montagnes d'oxyde de fer d'Australie et du Canada n'ont plus de raison d'exister.
8. Pas d'évaporites non plus.
9. Il n'y a pas d'exportation d'aérosols marins. Tant pis pour la forêt des Landes qui sans eux ne serait que le tiers (en tonnage) de ce qu'elle est.

En conséquence, aucun des dépôts calcaires du Jurassique ou du Crétacé n'a jamais pu se former, en un temps où les rivières étaient claires, sans alluvions, sans corrosion des continents autre que chimique, par les eaux chargées en dioxyde de carbone d'origine atmosphérique. Ils recouvrent quand même environ la moitié de la France.

Pas d'érosion mécanique non plus, donc pas de delta du Mississipi, pas de delta du Gange et du Brahmapoutre, ni du Tigre et de l'Euphrate, ni du Mékong, ni de l'Indus, ni du Sang-Koï, ni du Nil, ni du Rhône, ni du Danube, ni du Rhin, ni du Pô, ni du Niger, ni de l'Amazone, ni de l'Orénoque...

Pas de volcans sous-marins, pas de souffleurs, pas d'atolls, pas d'arcs style Aléoutiennes ou Kouriles, pas de Japon, pas d'Islande, pas d'Antilles, pas de Nouvelle Zélande...

Sur l'évacuation hors de l'horizon du modélisateur des synthèses d'argiles marines, fut-ce par modification structurelle et chimique des argiles continentales apportées par les fleuves : on leur doit quand même sur quelques quatre milliards et demi d'années le constant prélèvement en potassium au détriment de la solution marine. Ces argiles benthiques de structure mica hydraté sont ensuite recyclées par subduction, distillées par différenciation magmatique, et le potassium est renvoyé dans les croûtes continentales par volcanisme andésitique, ou par plutons granitiques.
C'est à ce mécanisme qu'on doit l'existence des croûtes continentales, vingt à trente fois plus riches en potassium que le manteau supérieur ou la croûte océanique. D'où l'enrichissement permanent de l'océan en sodium, qui ne peut participer que très difficilement aux synthèses argileuses.

Le modélisateur s'est imaginé qu'avec juste l'atmosphère et la solution marine, il modélisait correctement les océans du globe, et sur des siècles...
J'aurais mauvaise grâce à contester l'usage des produits de solubilité dans ce genre de solutions à force ionique élevée, j'en connais les succès. C'est l'idée d'une boîte fermée, ou à la rigueur juste deux boîtes (océans + atmosphère), qui est follement irréaliste, complètement folle. Tout sédimentologue, tout vulcanologue, tout biologiste pousseraient les mêmes cris que moi.


Retour aux sciences humaines   

Retour à l'accueil Sciences dures