Alors que c'est la règle chez les oiseaux, peu
nombreux sont
les mammifères qui élèvent leurs
petits en couple
: les renards, les loups, les loutres, les écureuils, les
élans. Chez la plupart des espèces,
règnent soit
la charge totale de l'élevage sur la seule femelle, comme
chez
les ours, soit à la femelle encadrée par le
troupeau,
comme chez les zèbres, ou encadrée par le harem,
comme
chez les otaries. Les primates sont les plus groupaux, suivis par
certains carnassiers organisés en meutes consanguines
(loups,
suricates…). A l'exception du gorille jeune adulte, qui n'a
plus
de prédateurs de taille, un singe tout seul a bien peu de
chances de survivre dans la forêt ou la savane.
Nous humains faisons exception parmi les mammifères,
à
cause de notre énorme cerveau, et de notre immense temps
d'apprentissages. Nous sommes des animaux extrêmement
sociaux,
qui n'arrêtons ni d'apprendre de nos
congénères, ni
de leur être fort liés par les sentiments. Nous,
nous
avons un cerveau qui réclame quinze ans de maturation
biologique
jusqu'à myélinisation du cortex frontal. Nous,
nous avons
un cerveau qui exige, adulte, le cinquième de notre
métabolisme basal, soit vingt watts sur cent watts totaux,
et
à la naissance, pas moins des deux tiers de notre
métabolisme total. Tout comme un chimpanzé, nous
pouvons
fort bien mourir de chagrin.
Bien que son substrat neuro-anatomique n'en ait pas encore été cartographié en entier, l'énoncé suivant a une grande valeur pour l'action du clinicien : L'individu est un groupe intériorisé, dont la psyché est soumise à l'épreuve des générations. Toute notre vie, nous incorporons, bien ou mal, les sentiments, les fantômes, l'expérience, les connaissances, la culture et les manières des autres. Un proverbe de clinicien, est que quand on a un individu dans son cabinet, on a au moins trois générations devant soi, au minimum jusqu'aux grands-parents. Le premier groupe qui nous façonne est le groupe familial d'origine. C'est notamment lui qui va nous apprendre les bases mêmes de tout effort et de toute discipline, les bases morales du groupe familial que nous allons fonder à notre tour plus tard. Ou qui va défaillir à nous former…
Bien que l'association SOS Papa n'intervienne
qu'après
séparations et dans les divorces, l'aliénation et
l'instrumentalisation des enfants comme territoire d'un des parents,
voire dans une coalition intergénérationnelle
pour
maltraiter l'autre parent, peut survenir longtemps avant toute
séparation, voire sans jamais de séparation. Ce
genre de
conflit parental permanent, ou famille schismatique, est l'un des
moyens sûrs pour produire un enfant psychotique. Fait
remarquable
: dans ce cas de figure, un seul enfant à la fois dans une
fratrie tombe dans le mode schizophrène - l'enfant le plus
sensible ; toutefois, dès que le patient
désigné
va mieux, il est fréquent qu'aussitôt un autre
frère ou une autre sœur plonge à son
tour.
Il est également remarquable que les symptômes
schizophréniques s'allègent spectaculairement si
le
conflit entre les parents s'apaise, et dès qu'ils commencent
à se parler sincèrement
(Référence :
Theodore Lidz, Le Schizophrène et sa famille).
Nous avons vu à SOS Papa deux exemples de
coalitions
transgénérationnelles plus rares :
Une mère coalisée avec son gendre pour nuire au
maximum
à sa fille,
Une mère excitant sa bru et sa petite-fille à
maltraiter
au maximum son fils, par passion misandre : " Mon fils n'est
jamais
qu'un mec, et les mecs, c'est comme cela qu'il faut les traiter !
"
Un divorce conflictuel est toujours une urgence psychiatrique, mais d'autres cas psychiatriques familiaux n'aboutissent jamais à un divorce. Leur proportion, autrefois prépondérante est en régression, grâce au divorce-boom. De nos jours, ce sont les divorces et séparations qui drainent vers eux les cas psychiatriques familiaux, et qui deviennent la plus grande occasion (ratée) de dépistage psychiatrique.
Pour qu'un enfant développe les bases de son psychisme, il lui faut des règles fiables et lisibles. En l'absence de fiabilité, dans une famille chaotique, il ne peut jamais se développer du tout ; telle est la pathologie dite " état-limite ". Les états-limites sont particulièrement épuisants à vivre, et constituent une proportion importante des foyers éducatifs. Ils demandent énormément, et savent toujours conduire au conflit.
Si l'enfant voit son père et sa mère discuter et argumenter en paix jusqu'à prendre une décision qui respecte chacun, alors il retient qu'il a le droit de développer sa propre opinion, et ses propres façons de raisonner, sans risquer d'être pulvérisé pour sa témérité. Il apprend l'indépendance de pensée, et la coopération en pratique.
Si au contraire il voit perpétuellement la guerre conjugale, et l'humiliation constante, puis l'extermination finale d'un de ses parents, il apprend à être faux et fourbe pour avoir des chances de survivre.
Or est venue à régner cette mode de cultiver l'intolérance, de pulvériser la cellule familiale selon sa fantaisie, et de divorcer ou répudier dès le premier pet en travers du cul. Cette mode relève de l'ethnopsychiatrie. En relève aussi l'attitude d'aveuglement envers la dite mode.
Selon la mode du divorce-boom, on a trouvé le coupable universel : c'est l'autre. On a trouvé le remède universel à toutes les difficultés de la vie : accuser l'autre devant le TGI, le bannir et l'exploiter à blanc. Dans 86 % des cas, l'initiative du divorce vient de la femme, qui garde tout : la maison, les meubles, les enfants, et l'argent du banni. Matériellement, c'est une excellente affaire. Quant au développement des enfants, c'est une autre histoire. On est retourné à un modèle de famille non humain, celui des ours : la famille monoparentale. Les ours ont des besoins psychiques très inférieurs aux nôtres. Ils ont si peu de vie groupale, et aucun muscles faciaux pour exprimer des sentiments sociaux. En trois ans, leur croissance est faite : eux n'ont pas notre énorme cerveau à nourrir. A faire vivre nos enfants en famille ursidée, nous appauvrissons gravement leur " groupe intérieur ", leurs ressources d'apprentissage.
A partir de ce point, nous ne traiterons que du cas
où
l'enfant perd contact avec un parent du fait de l'autre
parent.
Nous ne traiterons pas le cas de l'orphelin, ni du cas où le
père est reparti ailleurs en abandonnant femme et enfant, ni
des
cas de viols, ni des cas des guerres.
Nous ne traiterons pas explicitement du cas, de plus en plus
glorifié par la littérature féministe,
où
la femme dissimule sa paternité au reproducteur temporaire
qu'elle s'est choisie.
D'abord, l'enfant apprend ainsi que la dialectique, ça ne marche pas, il ne reste que la toute-puissance du vainqueur, qui vous traite selon son bon plaisir, qui vous traite en pays conquis si ça lui chante. Vient la question de qui sera le tyran, le caïd tyrannique archaïque, qui soit un contre-prédateurs crédible. On voit certains garçons adopter dès huit ans ce rôle de caïd délinquant, par angoisse.
Citons quatre cas de figure moyennement pathologiques, sans leadership paradoxal par le bouc émissaire absent :
1 - le vainqueur - la mère dans 86 % des cas -
s'empresse de
reprendre sa vie de vagabondage sexuel d'adolescente, sans trop se
soucier du sort de l'enfant. Il faut entendre ce qu'est l'angoisse de
l'enfant qui cherche à prévoir comment va
évoluer
la valse des nouveaux mâles dans le lit de maman…
2 - l'enfant se retrouve au contraire avec un glaçon
perfectionniste, qui lui fait bien comprendre que la moindre allusion
à son banni de père est
sévèrement
interdite. Là l'enfant se retrouve quelques
années plus
tard dans le cabinet du psychologue, avec quelques symptômes
bien
lourds, qui commencent à inquiéter la maman
parfaite.
3 - La mère forme un couple ou un groupe homosexuel, mais
restant assez hédonique, avec relatif
épanouissement
sensoriel et sexuel. En principe, dans ce cas où il y aurait
épanouissement dans l'homosexualité, la coupure
totale
des enfants d'avec leur père ne devrait pas être
recherchée. En principe, en principe...
4 - Le nouveau partenaire sexuel, mâle, revendique un
rôle
de patriarche archaïque, et entend évincer le
père
réel de toute paternité. Les cas de violences
physiques
et de menaces physiques envers le père (et
éventuellement
sa nouvelle compagne) sont alors fréquents. L'enfant apprend
la
violence dans cette nouvelle famille reconstituée, et un
mode
d'interaction agonistique : tout se règle à
l'intimidation, à l'exhibition des crocs (à la
mode des
babouins ou des lycaons).
Deux destins possibles alors pour la fratrie : soit ils se constituent
solidairement pour ne pas être engloutis par la violence des
adultes, soit entre eux ils "jouent du couteau", au
sens
figuré.
Et des cas plus graves, avec leadership
paradoxal par la
représentation du bouc émissaire absent, dont la
persécution est activement poursuivie :
5 - La mère forme un couple ou un groupe homosexuel
paranoïaque (éventuellement
transgénérationnel), d'où toute
présence
masculine est éradiquée, et où la
guerre sexiste
se poursuit sans fin. Ce groupe homosexuel poursuit de sa haine et de
ses faux témoignages le père banni. Les enfants
auront
toutes les difficultés à s'extraire un jour de
cette
secte misandre et sadique.
6 - Hystérique, la mère persiste à ne
jamais
pouvoir établir une relation sexuelle stable et
satisfaisante.
Dans son instabilité et son vagabondage, elle se raccoche
à une constante : nuire au partenaire qu'elle a
quitté,
le père de l'enfant (une hystérique est rarement
assez
stable pour faire plus d'un enfant avec le même homme), et
lui
extorquer toujours davantage. Les enfants pâtissent
très
visiblement, et un dépistage par les difficultés
scolaires est aisé.
Un cas très fréquent est celui où la divorcée reconstitue avec sa propre mère un couple fusionnel mère-fille de la Toute-Puissance. Souvent, elles en arrivent à constituer ainsi une secte à elles deux. Si l'enfant mâle est conciliant et accommodant, on constate quelques années plus tard que ce gentil garçon est homosexuel, à vie, voire transsexuel dans les cas les plus graves. La fille d'un tel couple mère-fille se révèle incapable de se choisir davantage qu'une demi-pointure comme partenaire mâle, afin de pouvoir facilement le dominer, le mépriser, puis le jeter : elle ignore tout autre usage des mâles.
C'est dans l'intergrade entre hystériques et pervers narcissiques, que l'on rencontre l'essentiel des pères qui développent une aliénation parentale de leurs enfants : le divorce les a blessés et dans leur narcissisme, et dans leur statut sexuel, dans leur Moi Idéal. Ils ont besoin de se cuirasser en formant avec leurs enfants une secte paranoïaque.
Les JAFes ont un autre truc pour verrouiller les avaries psychiques sur les enfants du divorce : décider que les droits de visite et d'hébergement du parent banni s'effectueront à l'initiative de l'adolescent. L'adolescent est ainsi confirmé dans une position hiérarchiquement supérieure au parent éliminé. La règle a été découverte par les éthologistes chez les macaques du Japon, mais elle est générale à tous les primates : les singes de rang élevé répugnent à apprendre quoi que ce soit, venant d'un singe de rang inférieur. Notre adolescent promu à un rang hiérarchique supérieur à son père, n'apprendra plus jamais rien de son père. La transmission générationnelle du savoir et de la culture est définitivement rompue.
Ce procédé marche aussi pour interdire aux adolescents de plus rien apprendre de leurs professeurs : les convaincre qu'ils sont hiérarchiquement supérieurs aux profs, qu'ils ont tous les droits et zéro devoirs, que quoi qu'il arrive, leur parent corrupteur débarquera au collège ou au lycée pour casser du prof… Ça marche le tonnerre pour produire des prétentieux ignares et flemmards.
Le summum est atteint lorsque l'enfant est investi d'une mission parricide, au moins parricide psychique (parfois pire encore), lorsqu'il est chargé de jouer sa partie dans la campagne de calomnies et de faux témoignages contre le parent banni, dont il faut justifier le bannissement. L'enfant ainsi recruté doit biffer et falsifier la plus grande partie de sa mémoire biographique. On n'a pas fini d'en inventorier les conséquences au long cours : c'est la totalité du développement ultérieur de cet individu qui est massacré, dévoré par la corruption. Il ne saura plus jamais fonder une famille qui tienne la route. Il ne saura jamais tenir avec intégrité un poste de responsabilités et de commandement. Pour le restant de ses jours, il restera un corrompu, qui ne pourra plus s'empêcher de corrompre autour de lui.
De même que dans les autres cas de harcèlement moral - ou mobbing, terme employé par Heinz Leymann - bien que tout l'effort du sadique organisé tende à avarier au maximum la victime désignée, et si possible à suicider le harcelé, au long cours ce sont les complices du harcèlement qui sont le plus gravement avariés dans leur psychisme. Ils sont prisonniers à vie du mal qu'ils ont fait à l'autre, à leur filiation. Ils sont de fait le principal but de l'action sadique : ils deviennent le cheptel du (de la) mobster en chef.
En revanche, deux pathologies sont sans lien direct avec la
séparation d'un des parents, mais restent dues aux
pathologies
parentales antérieures à la séparation
:
La toxicomanie (mais je n'aborde pas le cas des toxiques
légaux
: alcool et nicotine), et le schéma de vie de
dépressif
majeur.
Le toxicomane est aux prises avec le fardeau de la
problématique des deux générations
précédentes, et de deuils impossibles,
refermés en
cryptes. L'âge moyen de l'entrée dans la
toxicomanie (19
ans) est celui où se pose le problème de quitter
des
parents endommagés et/ou rejetants. Sa dynamique
reflète
l'évolution de la relation filiale : en moyenne trois ans
pour
que le toxicomane consulte un soignant pour rompre le lien avec le
toxique. Vers 35-40 ans l'usager de drogues illégales s'en
détourne le plus souvent, et adhère alors
volontiers
à un Moi Idéal externe, qui lui fournisse une
famille de
substitution (paranoïaque de préférence)
: secte ou
militance.
Pour fabriquer un dépressif majeur, il vaut mieux
être un
couple qui fonctionne plutôt bien comme couple sexuel, mais
qui
s'entend sur le dos de l'enfant, et qui le rejette en commun. L'enfant
est dressé à acheter constamment chaque semblant
de geste
d'amour parental, à se dévouer toujours aux
besoins de
ses parents. L'épisode dépressif majeur survient
de
préférence lorsqu'il perçoit que quoi
qu'il fasse,
il n'obtiendra jamais l'amour parental qu'il a constamment
quémandé et acheté, notamment
après le
décès du parent ou des parents avares
d'attentions.
Je n'aborde pas le cas de la prostitution, faute d'éléments de connaissances.
Enfin une conséquence constante de la privation
autoritaire
de père, de l'appauvrissement drastique de son " groupe
intérieur " n'est pas considérée par
la
psychiatrie, mais saute aux yeux de l'auteur de la présente
fiche, car il est lui-même un créatif :
L'enfant tombé sous la toute-puissance de la
mono-parentalité devient plus intolérant aux
autres, plus
raciste, beaucoup plus conformiste, beaucoup moins créatif,
beaucoup moins curieux, beaucoup plus soucieux de paraître,
incapable de remettre en cause son savoir-être
déficient,
nettement lâche et froussard. Il sait être
fusionnel avec
un groupe ou une secte, il peut devenir oppositionnel, il peut fuguer,
il peut s'engager dans la Marine pour cinq ans, mais il ne sait plus se
penser distinct, et ne sait pas non plus coopérer de
façon dialectique, en dépassant les conflits.
L'insincérité est devenue son mode de vie : il a
trop
d'inavouable à camoufler.
Il a intégré la leçon : quoiqu'il
arrive, tout est
toujours de la faute de l'autre, qu'il est si facile d'accuser. Sa
mémoire biographique est trouée et
falsifiée. Il
est extrêmement réticent à explorer les
bizarreries
de sa filiation, il rejette sa généalogie. Sur le
plan
scolaire, on le voit rejeter l'Histoire, souvent la
Géographie
aussi (elle implique trop de curiosité envers les autres
peuples, les autres conditions de vie).
D'abord trouvez le moyen d'être indestructible. Ne donnez plus d'autres joies ni d'autres triomphes à l'entreprise sadique. Restez vivant : c'est vous qui êtes le seul recours de vos enfants, quand à leur tour ils tenteront de résister à l'emprise de Sa Toute-Puissance. Préférez-vous que le seul recours après votre suicide télécommandé, soit une secte ? Ou un proxénète ? ou un vendeur de psychotropes toxiques ? Ceux-là raffolent du marché créé par le divorce-boom.
Donnez leur à envier votre bonheur nouveau : reconstruisez une nouvelle vie sans eux, qui soit heureuse. Vexés, ils vont ruser pour chercher à percer votre secret.
Et puis, peut-être que vos enfants n'ont encore jamais vu de leur vivant un couple parental qui soit un couple à mœurs saines. Faites discrètement savoir que vous avez su constituer un nouveau couple, qui est sain, lui, où les partenaires sexuels se respectent l'un l'autre. Que vos enfants aient vu cela au moins une fois dans leur vie.
Vous n'aviez jamais su écouter l'autre ni lui faire sa place avec toute la bienveillance et la générosité qu'il faut ? Il est grand temps d'apprendre. C'est une attitude de base, qui doit être servie par une technique, et la technique s'apprend en une demi-journée. Donnez-vous un calendrier de progression. Entre six mois et deux ans, vous devriez avoir réussi l'objectif de savoir écouter au moins trois fois plus que vous ne dites.
Votre enfant est autoritairement coupé de tout son passé. Vous, retissez les liens avec toute votre parenté, y compris avec la parenté de sa mère. Faites votre propre génogramme. Pointez les répétitions du passé que vous-mêmes avez été contraint à refaire ; identifiez les fantômes et les cryptes que les vieux secrets inavouables de votre propre famille vous ont implantés malgré vous dans votre psychisme. Préparez ainsi tout l'accueil de votre enfant, pour l'année où il voudra enfin y voir clair dans les pièges où il/elle a été enfermé(e).
Militez pour la médiation familiale. Militez contre la vogue du divorce accusatoire comme remède universel à toutes les difficultés de la vie. Tôt ou tard, vos enfants l'apprendront, et finiront bien un jour par capter le message. Militez contre la dégradation de l'appareil judiciaire dont vous êtes victime, et contre son jeanfoutrisme. L'injustice aux affaires antifamiliales est celle qui rapporte le plus à cette administration (par les dépens qu'elle prélève), tout en ne coûtant rien au contribuable, tant elle est bâclée et expédiée n'importe comment. Militez pour que la corporation des avocats (5 avocats pour un magistrat) perde beaucoup de pouvoir, au profit des médiateurs. Militez pour que l'État et l'Université développent des formations de médiateurs qui tiennent la route. Votre malheur individuel s'inscrit dans un malheur général et collectif : agissez en citoyen responsable pour cette collectivité de victimes.
Occupez-vous d'autres enfants, donnez-leur le meilleur de vous mêmes, ils sauront bien vous le rendre. Prenez cent fois le risque qu'on amplifie les accusations délirantes de pédophilie ; balancez par dessus les moulins toute crainte de leur joie de nuire, à ces fanatiques de la haine. Dans les écoles de nos banlieues à problèmes, les enfants sont vivement demandeurs d'adultes qui encadrent leurs jeux, d'adultes qui encadrent leurs activités, qui leur apprennent des sports, ou à nager. A elle seule, l'école de la République ne suffit pas à toutes les tâches, ajoutez y vos propres forces. Vous avez perdu vos enfants, pensez aux autres enfants. Soyez présent pour interrompre des bagarres, soyez présent pour interrompre des maltraitances d'enfants tout autour de vous, soyez présent pour prévenir et corriger les incivilités dans le bus ou le métro.
Rendez attractif le nom que vous avez légué à vos enfants, et que leur mère n'a pas encore pu leur arracher. Publiez, ou inventez, créez, fondez, signez vos toiles ou vos photographies… Faites que les enfants calculeront qu'ils ont intérêt à se rapprocher de la gloire de leur père, et pas seulement à profiter de la rançon que vous le banni, vous versez chaque mois.
Fait à Vaulx en Velin, dimanche 26 et lundi 27 juin 2005.
-- Jacques Lavau
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/