Lettre ouverte à Alexandre Magnan


                            Monsieur A. Magnan
                            IDDRI
                            27 rue Saint-Guillaume
                            75337 Paris Cedex 07
                                                 
5 juin 2014

Vos énormités publiées...

   
    Monsieur Magnan,
   
    Ceci est la confirmation en papier de mon courriel du 31 mai.

    Quand j'étais aux écoles en 1971, l'un des conférenciers (consultant industriel, y compris en Afrique) nous avait mis en garde contre le danger de n'avoir qu'un seul fournisseur en composants, et de n'avoir de surcroît qu'un faible ratio [valeur ajoutée / valeur achetée] : on n'est plus alors qu'une succursale de son fournisseur exclusif. Vous n'avez qu'un seul fournisseur en infaux que vous croyez scientifiques, le GIEC, et vous vous gardez bien de procéder aux recoupements indispensables. Exemple là : http://www.iddri.org/Publications/L-archipel-de-Kiribati-entre-developpement-non-durable-et-changement-clima tique-quelles-recherches-pour-quelle-adaptation
http://www.iddri.org/Publications/Collections/Syntheses/PB0913_2.pdf où votre bibliographie est en circuit fermé, où vous n'allez chercher nulle part les informations indispensables pour la compréhension de la biologie des systèmes coralliens.

    En sciences dures, c'était relativement rare, mais en sciences humaines, la question "Cui prodest ?", "à qui le crime profite-t-il ?" est centrale, vitale pour le chercheur s'il veut faire mieux que du travail de singe. Justement vous ne vous posez jamais la question centrale de la corruption. Or depuis que Margaret Thatcher s'est mise à subventionner à flots des corruptibles qui ne demandaient qu'à diaboliser le dioxyde de carbone pour en faire un instrument politique, et qui donc doivent à Maggy leur carrière fort anormale, la corruption est devenue le pivot de cette pseudo-science débutante qui se prétend "climatologie".

    Comme Slate roule à tombeaux ouverts pour cette religion d'état intergouvernementale, dont l'IPCC est le clergé central, il est impossible de vous signaler vos énormités en commentaire sur le site de Slate. J'ai dû prendre d'autres moyens pour assurer la publicité qu'elle mérite à votre énormité : "des rejets dans l'air de ... dioxyde de carbone, qui étoufferont progressivement la forêt."

    Vous êtes majeur et vacciné, la Constitution vous garantit le droit de vous ridiculiser comme vous l'entendez. Jusqu'à ce jour vous aviez l'excuse de l'ignorance et de la bonne foi. Désormais vous n'aurez plus cette excuse. Je vous encourage à ouvrir un cours de physiologie végétale. Quand on prétend défendre la nature, il serait recommandé de se donner la peine d'en découvrir les réalités - même si ces réalités omettent d'être conformes aux délires de la meute. Voilà quelques trois milliards et demi d'années que le dioxyde de carbone est la matière première de la photosynthèse - par cyanobactéries pour commencer. Il a été fort rare durant l'histoire de la Terre, que les végétaux terrestres en soient aussi déprivés qu'actuellement. Ce n'est arrivé que durant des glaciations, et durant les refroidissements océaniques qui en maintinrent l'inertie dix ou vingt mille ans après, avec calottes glaciaires sur les pôles ; c'est arrivé durant notre Quaternaire avec glaciations. Les périodes avec glaciations sont très minoritaires dans l'histoire terrestre, et se sont longtemps produites avec des taux de dioxyde de carbone atmosphérique dix à quarante fois supérieurs à la concentration actuelle. Contrairement à ce que radotent les gens de meute qui se recopient les uns les autres, jamais la cause des glaciations ne fut conforme à la religion carbocentrique : ce fut invariablement durant la traversée d'un bras galactique, avec bombardement cosmique largement accru. Il n'y avait par exemple aucune calotte glaciaire sur le continent Antarctique, quand les ancêtres des marsupiaux transitaient par là de l'Amérique du Sud vers l'Australie, où ils se diversifièrent ; c'était aussi une longue période où le système solaire ne traversait aucun bras galactique.

    Ah évidemment, les trop longues durées des oscillations océaniques, ça n'est pas amical pour la gestion de carrière académique d'un chercheur, sans parler des mandats d'un politicien, aux yeux rivés sur la prochaine échéance électorale. Les super-cycles solaires aussi sont sans complaisance pour le court-terme de la gestion de carrière, et on ignore encore si leur modélisation sort de l'enfance ou pas. D'où l'intérêt pour l'IPCC et sa clientèle de bobarder n'importe quoi pour faire diversion et duper le peuple. Mais alors la durée des traversées inter-bras, c'est encore plus inamical pour la gestion de carrière académico-politique : c'est de plusieurs centaines de millions d'années. Dur dur, d'en faire une juteuse exploitation politique !

    Le carbocentrisme, religion d'état intergouvernementale, est un bobardement, et rien de plus qu'un bobardement par des pseudo-scientifiques de troisième ordre, support d'une escroquerie à l'échelle planétaire. Ce n'est pas un hasard s'il n'y a aucun pédologue, ni aucun physiologiste des végétaux, ni aucun sédimentologue, ni aucun volcanologue dans l'IPCC (mais à la place il y a un économiste des chemins de fer) : cette ignorance est intentionnelle.

    A votre choix d'en demeurer succursale, de ne vouloir ouïr qu'une seule cloche, mais désormais vous voilà prévenu.

    Cordialement,




 Lavau

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