Monsieur
Sylvain Delzon
UMR
BIOGECO
Avenue
des Facultés, Bat B2
33450
Talence
6 juin 2014
Compromission en mythologie R.C.A. : est-ce de votre plein gré ?
Monsieur Delzon,
Ceci est la confirmation en papier de mon courriel
du 2 juin.
J'ai depuis 2012 grande envie de mieux tirer au
clair comment les propagandistes carbocentristes vous recrutent si
facilement (même indirectement) pour leur propagande R.C.A. (Réchauffement Climatique Anthropique),
et quelle est votre part de consentement à ce recrutement.
Point de départ, l'article du Monde qui ne vous cite
pas, mais cite la cavitation et M. Hervé Cochard, et joue de la
dictature de l'émotion de la façon habituelle :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/23/les-deux-tiers-des-arbres-menaces-de-deperissement_1795160
_3244.html
Il est lu avec l'habituelle dictature de l'émotion, où l'on psalmodie
en tremblant "Changement climatique !
Changement climatique !". De là on tombe assez facilement sur la
page Sud-Ouest présentant le Cavitron, et de là je trouve vos travaux.
Je ne suis pas biologiste, je viens de tous autres
horizons, mais je me soigne, je trouve les cours... Là dessus Marc
Dubois, dit Mad s'indigne du haut de son militantisme :
"1) soit tu es Sylvain Delzon, auquel
cas tu as cosigné plusieurs articles mentionnant explicitement la
réalité du changement climatique actuel, et dans ce cas, je trouve que
tu envoies des messages contradictoires sur le forum en donnant des
exemples stupides qui font passer les climatologues pour des clowns. Ce
serait soit maladroit, soit irresponsable, et en tous cas peu digne
d'un chercheur ..."
Fin de citation.
Militant, Marc Dubois n'en a rien à foutre de l'exactitude
scientifique, seule compte pour lui l'efficacité médiatique de la
propagande R.C.A.
Lien : http://www.davidmanise.com/forum/index.php/topic,61332.0.html
Pour lui, la ressemblance entre votre signature à Nature (Global
convergence in the vulnerability of forests to drought) et l'engagement
à la Légion Etrangère n'est pas fortuite : "V'z'avez signé !".
Entre l'article de Nature, lisible grâce à Hervé
Cochard, son exploitation par la presse aux ordres (Le
Monde), et en troisième lieu les menaces indignées par Marc Dubois,
menaçant de faire à Sylvain Delzon la réputation d'un irresponsable,
nous reconnaissons là la même tactique que celle employée par Viswa Jit
Gupta pour mouiller 124 co-auteurs dans ses fraudes. Quoique réunissant
co-25 auteurs, ce collectif ne comprend aucun pédologue ni aucun
climatologue, et encore moins de paléopédologue ni de sédimentologiste.
Que des gens sans la qualification pour vérifier si l'hypothèse de
départ tient la route. Certes la rédaction est prudente, ne prenant
l'hypothèse du changement climatique qu'avec des "si". Mais les
journalistes militants ne s'arrêtent pas à de tels détails... Ils
triomphent que ces naïfs biologistes ont pris en marche le train du
R.C.A., donc le R.C.A. est "vrai".
Après quoi, il est tentant pour certains de leur
faire le chantage, façon Mad (Marc Dubois) : "Ah mais maintenant que tu as touché
l'argent du R.C.A., il est trop tard pour reculer ! Tu es compromis
jusqu'à l'os ! Ta seule issue est de fuir en avant avec nous, sous
notre direction !"
Les autres vous font donc parler comme bon leur
semble, et il est vrai que les titres de vos publications les plus
récentes sacrifient beaucoup à la mode du jour. Est-ce là une
conviction sincère ? Ou la ruse obligatoire pour conserver des crédits ?
Troisième hypothèse, conforme aux célèbres
expériences de Solomon Asch
http://en.wikipedia.org/wiki/Asch_conformity_experiments : la pression
de meute autour de vous est telle que vous n'osez pas vous singulariser
?
Car votre article de juin 2007, "The human footprint in
the carbon cycle of temperate and boreal forests" donnait un
tout autre son de cloche, avec le profit par les forêts des apports en
ions nitrate. En pédologie, on est très sensibilisés au rapport C/N
dans les sols.
L'enquêteur n'est pas biologiste, mais il a de
solides bases en minéralogie, mécanique des sols et fondations, et en
pédologie. Il est donc de taille à saisir que l'impact des sécheresses
passe par la minceur des sols, et par des carences en rétention d'eau
des sols. Minceur conditionnée entre autres par les délais réduits
depuis la dernière déglaciation, et les pénuries en dioxyde de carbone
atmosphérique. Lesquelles pénuries sont bien documentées par les
tailles des stomates de bétulacés fossilisés à Lille Gribsø.