Une preuve définitive par l'astigmatisme


Hergé avait dessiné la ruse dans Tintin au Congo : dissimuler "un puissant électro-aimant" derrière un arbre, miraculeusement alimenté en pleine brousse par l'opération des cinq esprits.
Et voilà : toutes les sagaies lancées sur lui par la tribu voisine et ennemie font un détour pour se ficher dans l'arbre.

Sous nos yeux, toutes les absorptions spectrales, par exemple par les colorants dans les objets qui nous entourent, réalisent le même miracle, et cela sans le secours de la magie d'Hergé : tous ces colorants, y compris la chlorophylle, y compris les opsines dans nos rétines, capturent beaucoup plus de lumière que ce qu'elles devraient géométriquement intercepter, si les lois physiques qu'on vous enseigne d'habitude, étaient exactes.

Or ce qui traîne dans les livres, dans les amphis et dans vos têtes est bouffi de contradictions, que l'expérimentation fait voler en éclats.

Variante Isaac Newton : la lumière c'est le choc de petits grains, qu'au vingtième siècle on renommera en frottons.
- Vous êtes sûr ? Frottons ?
- Faux thons ?
- Vous êtes sûr ?
- Photons, donc.
Bref des petits grains lancés par une étoile, et qui voyagent en ligne droite.

Problème : oui mais ces petits grains, pourquoi sont ils magiquement attirés, comme les sagaies dessinées par Hergé, par certaines molécules dans l'air, les molécules d'ozone O3, de monoxyde de carbone CO, de dioxyde de carbone CO2, d'eau H2O, qui les capturent facilement sous une condition : être à la fréquence de résonance de ces molécules ? Par exemple à la fréquence de 65,05 THz pour la résonance du monoxyde de carbone.
On utilise ces résonances spectrales pointues pour mesurer la teneur de ces gaz dans l'atmosphère, jusqu'à des campagnes aériennes de mesure de la pollution de l'air au dessus de l'Europe entière. Méthode sensible à de très basse teneurs.

Problème dans le problème : si fréquence il y a, et donc longueur d'onde aussi, alors la lumière c'est des ondes électromagnétiques, et pas des grains.

D'où la variante Christiaan Huyghens et Thomas Young : la lumière ce sont des ondes électromagnétiques, dont les lois de propagation furent établies en 1819 par Augustin Fresnel, et les équations en 1873 par James Clerk Maxwell. Les preuves en sont très abondantes.
On a des milliers de preuves de la grande longueur et d'une certaine largeur des photons selon la distance entre émetteur et absorbeur, selon la longueur d'onde, et selon la finesse de définition de cette fréquence. Par exemple les couches anti-reflets, les couleurs interférentielles dans le monde animal, les expérience d'interférences à grande différence de longueur optique de trajet, etc. etc. Des milliers.

Nouveau problème alors : les notions de causalité que nous traînons, depuis en gros le même Isaac Newton ; elles semblent interdire aux photons de converger vers les très petites molécules qui vont les engloutir en les capturant.
A notre échelle, on ne voit jamais une onde converger vers un absorbeur, toujours diverger depuis un émetteur. A notre échelle.

La causalité que nous connaissons à notre échelle est celle de l'artilleur : l’opérateur actionne la tirette, qui déclenche le percuteur, qui met la charge à feu, qui propulse l’obus dehors. Puis l’obus est freiné par l’air et dévié par son instabilité aérodynamique et le vent, puis par percussion ou proximité ou altimètre ou horloge, la fusée déclenche la charge explosive, puis les shrapnels vont frapper autour, etc. Remarquons qu'un obus et sa charge propulsive, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'atomes. Un boulet de canon de dix-huit livres, qui apparaît dans les récits du 18e siècle, compte octante huit millions de milliards de milliards d'atomes de fer. Vous êtes bien bien sûr qu'on peut extrapoler depuis octante huit millions de milliards de milliards d'atomes vers un seul électron ? Vous le prouvez comment ?

Or les mécanismes de notre vision racontent une toute autre histoire.

oeil

Notre vision des couleurs, à nous grands singes diurnes de l'Ancien Monde, repose sur le câblage rétinien de trois sortes de cônes, contenant trois variantes d'opsines. La capture de photon est réalisée par le couplage d'une opsine et d'une molécule de cis-rétinal : le photon capturé dissocie ce couplage, en conformant différemment le rétinal. D'une part une cascade d'événements biochimiques est alors déclenchée dans la cellule photosensible, pour une amplification énergétique de gain très élevé, bientôt capable d'actionner un neurone de la couche ganglionnaire : la métaiodopsine active la transducine, une protéine du groupe G1, qui sert de médiateur de l'activation. Celle-ci va entraîner l'activité de la phosphodiestérase, qui hydrolyse le GMPc. La concentration en GMPc dans la cellule chute donc rapidement, ce qui entraîne la fermeture rapide des canaux d'ions, et le cône s'hyperpolarise, interrompt son courant de noir. D'autre part le trans-rétinal est évacué dans l'humeur vitreuse jusqu'à la couche de cellules de l'épithélium scléral où il est ré-isomérisé en trans-rétinal, et de là re-transporté vers les disques des cellules photosensibles, où il sera capturé par une opsine dépourvue de cis-rétinal.
Fréquences de résonance de ces opsines : 720 THz, 565 THz, 536 THz.
Cellules beaucoup plus sensibles, les bâtonnets sont spécialisés pour les très faibles éclairements nocturnes, et leur rhodopsine résonne à 602 THz. Après un éclairement, il leur faut environ trente minutes pour réintégrer dans les rhodopsines tous les rétinals ré-isomérisés qui leur rendront leur fonction. Bien moins sensibles, les cônes récupèrent beaucoup plus rapidement. Eux sont adaptés à la vision diurne.
La rétine est le tissu ayant les exigences métaboliques les plus élevées de notre corps.


anatomie cônes, bâtonnets
  

Or ça n'est pas grand, une opsine et un cis-rétinal : 1,8 nm de grand axe pour le rétinal, de l'ordre de 3 à 4 nm pour l'opsine entière. Capteur quantique, ça ne peut fonctionner que si ça avale tout le photon. Tout ou rien.

opsine

Nouveau problème : avec l'optique que nous avions apprise en première année de faculté, et la causalité d'artilleur à la Newton, dès que votre œil a le moindre défaut de vergence, astigmatisme, ou myopie, ou hypermétropie, il est juste impossible à un photon de converger sur l'opsine qui va l'absorber.
Pour un œil myope : la convergence devrait n'être qu'avant la rétine ; pour un œil hypermétrope après la rétine. Mais aucune convergence n'est possible dans un œil astigmate, selon les lois apprises en classe. L'optique astigmate étale la distance focale vers l'avant ou vers l'arrière selon la direction de l'objet par rapport à l'axe optique. Et un fuseau de Fermat a une largeur et des angles a priori conformes à une symétrie de révolution, en causalité "normale".
Or l'expérience est facile à faire, surtout pour l'astigmate dont la vue est corrigée par des lunettes : tourner le verre correcteur de 90°, ce qui double votre défaut de vergence, et ni la luminosité ni les couleurs ne changent.
Conclusion : si la netteté de l'image a baissé, rien n'a changé dans la capture des photons par les opsines.

Optique de l'oeil

Alors quoi est faux dans les lois enseignées ? C'est la causalité macrophysique qui avait été extrapolée bien loin de son domaine de validité.

Notre macro-temps newtonien familier n'a ni pertinence ni pouvoir causal en microphysique ; il n'est qu'une émergence statistique de toutes les interactions. Une émergence statistique qui s'écoule dans le même sens que l'entropie, autre émergence statistique. Mais qui ne pénètre pas les atomes : les atomes ne vieillissent pas. Cet émergence statistique ne pénètre pas non plus les noyaux atomiques ; ils ne vieillissent pas.

Il n'existe pas d'objet-photon qui voyagerait comme nos obus, à la seule volonté de l'artilleur émetteur. Voici la définition du photon en microphysique transactionnelle :

Un photon est une transaction réussie entre trois partenaires : un émetteur, un absorbeur, et l'espace qui les sépare ou les milieux transparents ou semi-trans­parents qui les séparent, qui transfère par des moyens électromagnétiques un quantum de bouclage h, et respectivement une impulsion-énergie qui dépend des repères respectifs de l'émetteur et de l'absorbeur.

Application : tout photon capturé par un couple opsine-cis-rétinal est une transaction réussie avec l'émetteur et les milieux optiques traversés. La causalité optique s'écoule aussi bien de l'absorbeur vers le milieu optique, et modèle en conséquence la géométrie du fuseau de Fermat de ce photon, déjà dans le trajet avant la cornée, jusqu'à la molécule absorbeuse.

Vous changez d'absorbeur ? Vous changez de géométrie ? Alors c'est une autre expérience. Très peu de gens parviennent à saisir un fait aussi simple. Quand dans l'obscurité vous donnez un coup de lampe torche et avez la surprise de tous ces yeux de moutons autour de votre campement à la belle étoile, vous ignoriez tout des absorbeurs comme des distances que franchirait le faisceau de votre lampe. Votre lampe émet une foule énorme d'ondes individuelles, de photons. Mais les propriétés des colorants ou réflecteurs illuminés sont celles de la réaction individuelle à une onde individuelle.

C'est l'onde individuelle, concept applicable aux photons, aux électrons ou à toute autre particule, qui est le concept novateur, que vous n'aviez pas rencontré avant que je vous l'explique.
La microphysique transactionnelle, avec son concept d'onde individuelle, met fin à bien des contradictions et absurdités aussi standard et hégémoniques qu'inexcusables.

Votre imaginature de macro-temps newonien peut bien trépigner de rage, il est hors du coup. Le bruit de fond Dirac-de-Broglie et les transactions qui en émergent ne résident que dans une multitude de micro-temps. Depuis février 1928 les solutions de l'équation de Dirac, équation d'onde de l'électron, ont quatre composantes, dont deux sont orthochrones et deux sont rétrochrones, avec énergies négatives, fréquences négatives. Voilà plus de nonante ans que les plus hautes sommités qui officient dans les amphis, sont devant ce fait comme une poule qui aurait trouvé un couteau, et rusent pour en écarter les étudiants.

Vous pouvez multiplier les expériences, telles qu'illuminer n'importe quel objet coloré en interpolant un verre d'astigmatisme cylindrique : cela ne change pas les couleurs. Que vous les perceviez à l'œil ou avec un appareil photographique.

Chaque électron est aussi une onde individuelle, tenue dans un transfert dans le vide par les lois de l'optique physique de 1819. Preuve : on peut les faire interférer sur un réseau cristallin. On n'aura pas la même précision métrologique qu'avec des rayons X, pour des raisons de divergence incontournable, mais cela rend des services quand même, par exemple en changeant la focalisation d'un microscope électronique, nous pouvions obtenir le diffractogramme Laue d'une inclusion qui nous intriguait, et confirmer qu'il s'agissait bien d'un carbure, à maille cubique.
J'ai donné sur Agoravox des exemples de tels diffractogrammes électroniques le 20 avril 2015 :
https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/comment-devient-on-incroyant-au-166289

Voici un exemple de diffractogramme électronique Debye-Scherrer, destiné à des démonstrations en classe. Valeur démonstrative et non métrologique. Les prix et précautions sont loin d'être les mêmes.

Debye-Scherrer en classe

J'avais déjà donné le 17 mars 2018 un exemple de sommités au dessus de tout soupçon, qui se prennent les pieds dans la barbe parce qu'ils confondent un électron avec une grande foule d'électrons :
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-confusion-de-deux-sommites-202220

Oui, avec une foule, on peut faire des statistiques. Mais chacune des ondes individuelles, est-elle soumise à des lois physiques, ou en est-elle dispensée, tandis que seule la magie permet de soumettre les foules, seulement les foules, à des lois statistiques ?

 

Précédents articles dans le grand public :

Coluche nous avait expliqué pourquoi l’expérience de Gouanère & al. ne sera jamais refaite

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/coluche-nous-avait-explique-154321
 

Quand des sommités niaisent à pleins tubes

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/quand-des-sommites-niaisent-a-154357
 

Contrafactualité, Penrose, Elitzur et Vaidman

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/contrafactualite-penrose-elitzur-155565
 

Postulats hérités du copenhaguisme, et qu’on n’admet plus en physique quantique transactionnelle (TIQM)

https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/postulats-herites-du-copenhaguisme-162467
 

Comment devient-on incroyant au mythe de la Sainte Dualité 

https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/comment-devient-on-incroyant-au-166289
 

Les Nobels de Physique 1933 : P.A.M. Dirac et E. Schrödinger

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-nobels-de-physique-1933-p-a-m-167160
 

Le bruit de fond Dirac-de-Broglie, et l’impossibilité de délimiter un système quantique

https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/le-bruit-de-fond-dirac-de-broglie-176013
 

Les ravages du postulat anti-relativiste sur l’enseignement de la quantique

https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/les-ravages-du-postulat-anti-178635
 

Quinze postulats hégémoniques, subreptices et injustifiables, en quantique anti-transactionniste

https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/quinze-postulats-hegemoniques-189425
 

Exemple de l’impasse Göttingen-København depuis 1927

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/exemple-de-l-impasse-gottingen-193976


Quantique : dix ans jour pour jour

https://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/quantique-dix-ans-jour-pour-jour-200052

Les fardeaux sont pour les épaules capables de les supporter... De fait, je suis le seul à avoir transporté le fardeau jusqu'ici.

Pour aller plus loin : le manuel de microphysique transactionnelle en est à sa cinquième édition (zéro défauts à présent), et sa traduction anglaise est terminée.

http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/microphysique-quantique-transactionnelle-principes-et-applications/paperback/product-23362834.html

http://www.lulu.com/shop/jacques-lavau/transactional-quantum-microphysics-principles-and-applications/paperback/product-23656620.html   


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