Une théorie basée à 100% sur l'hypnose... du lecteur confiant et naïf !


Découverte progressive du phénomène :


C'est fda qui avait attiré le premier notre attention sur ce genre de théoricien :

http://uer.free.fr/seminars.htm#ster

A l'interface entre sujet et objet, le code génodique permet d'analyser en termes moléculaires une inspiration musicale, puis de construire la protéodie apte à réguler un problème physiologique. Aux 20 acides aminés constitutifs des protéines correspondent, après accrochage sur leurs ARN de transfert, 10 fréquences synchronisées dont l'enchaînement des intervalles au cours du processus d'élongation a un rôle fonctionnel. Ces extensions de l'onde de de Broglie pour satisfaire aux critères d'homogénéité requis par la prise en compte du sujet mesurant en théorie quantique, persistent en effet bien au-delà de leur association aux corpuscules lors de ce processus. Des phénomènes de résonance en procèdent, qui portent sur les enchaînements temporels et spatiaux d'intervalles de fréquences synchronisées, et régulent le taux de synthèse et le repliement spatial des protéines. L'invariance d'échelle de ces successions d'intervalles permet alors une forme de dialogue entre le sujet et ses gènes, dont témoigne l'inspiration artistique à travers les âges.

En cherchant bien, on a vite trouvé bien d'autres productions faites par la même équipe dirigée par le même homme :.
Son curriculum vitae par lui-même :   http://members.aol.com/jmsternhei/cv.htm
Suite par fda :
les prochains séminaires de Joël Sternheimer au Ministère de la Recherche (1 rue Descartes Paris 5ème) auront lieu
Jeudi 22 mars à l'Amphi B
Jeudi 26 avril à l'Amphi B
Jeudi 10 mai à l'Amphi B
Jeudi 14 juin en Salle JA 05
de 16 heures à 18 heures.
le programme peut être consulté sur le lien  http://uer.free.fr/seminars.htm

Ma question :
>
La question intéressante, et éventuellement inquiétante : ils drainent
> combien d'argent public, ces grands vieillards en doux délire ?

Interrogation suivante, par un vrai chercheur, MT :
Ou dit d'une autre façon, comment se fait-il que des gens qui n'ont
aucun diplôme, ne se recommandent que de divagations délirantes, ont
porte ouverte dans un ministère où le credo est que les chercheurs n'en font jamais assez. ?

Intervention de Robby :
parce que d'une facon classique, il mélange le verbiage de plusieurs sciences de façon à impressionner et fuir la critique.
Et il reussit à se créer des références, qui permettent la contagion, et de s'ouvrir les autres portes.

quant au "doux" delire, quand ça passe par des applications médicales, des sociétés, de l'enseignement, du contact avec la jeunesse, et des mélanges entre tout ça, il est aussi permis de nourrir quelques inquietudes.

J'ai alors lu les coups des tomates musicales et du pain musical :
* http://www.bekkoame.ne.jp/~dr.fuk/MusiquePlantesNC.html
* http://members.aol.com/JMSternhei/ref.htm
* Les statuts de son assoc domiciliée au ministère : http://members.aol.com/jmsternhei/rachi/rachi.htm
* Pedro Ferrandiz, "Procédé de régulation épigénétique de la synthèse protéique: essais en panification",
Industries des Céréales n° 85, p.40 (1993) ; "De la musique et des plantes", La Garance Voyageuse n° 37, p. 25 (1997).
* Martine Ulmer, Bruno Gil, Pedro Ferrandiz et Joël Sternheimer, " Régulation épigénétique de la biosynthèse des protéines appliquée à la culture de fruits et légumes: compte-rendu d’expérience en jardin potager" (1993).
* Jean-Marcel Huber, Jean-François Treyvaud, Bérengère Dubouloz, Castor et
Rachel Egloff, André Lappert et Joël Sternheimer, " Régulation
épigénétique de la biosynthèse des protéines appliquée à la culture de tomates:
compte-rendu d’expérience en serre
" (1994).
Je n'avais donc pas pris la mesure réelle du personnage. Il ne reste plus que deux termes de l'alternative :
- Soit c'est vraiment un génie méconnu, qui aurait produit des résultats expérimentaux indiscutables avec une théorie fort suspecte. Mais il y a déjà le précédent des frères Montgolfier.
- Soit c'est un escroc, qui a truqué des expériences à la barbe des naïfs.

Lever le doute : lui demander son "matériel musical", et refaire les expériences hors de sa portée, avec toutes les précautions antifraudes nécessaires. Lieu secret, suppression de tous repères permettant aux opérateurs de savoir quel morceau de l'expérience fait quoi, scellés, surveillance...

Procédé de fraude potagère envisageable : Avoir un goutte à goutte enterré dans chaque serre où se déroulera l'expérience. Tuyauterie cachée, robinets cachés. N'ouvrir la vanne de goutte à goutte que dans la serre qui reçoit de
la musique, ou la musique déclarée "bonne" par le chef des escrocs.

L'humidification de sol en profondeur n'apparaîtra pas en surface.

Hyargh ! Hyargh ! Hyargh ! Hyargh !


Grâce à Robby qui en a numérisé le fac-simile, examinons donc ce fameux Compte-Rendu à l'Académie des Sciences, du 12 décembre 1983.
CRA 12 décembre 1983, Sternheimer



CRA 12 décembre 1983, Sternheimer 2


CRA 12 décembre 1983, Sternheimer 3


CRA 12 décembre 1983, Sternheimer 2


CRA 12 décembre 1983, Sternheimer 2


Une fois en présence de ce  monument historique dans l'histoire de l'escroquerie, qu'est ce C.R.A. du 12 décembre 1983, "Musique des particules élémentaires", le doute n'est plus permis. Nous n'avons jamais eu affaire à un génie méconnu, mais à un imposteur professionnel.

Une théorie entièrement basée sur des techniques d'hypnose du lecteur.


Tout repose sur des techniques de l'hypnose, telles qu'enseignées par Milton H. Erickson : discours volontairement confus, qui distrait le "Moi" rationnel et adulte du lecteur, pour délivrer des messages primaires à son inconscient.
Référence :  J. A. Malarewicz, J. Godin. Milton H. Erickson, de l'hypnose clinique à la psychothérapie stratégique. ESF Paris 1989.

Remarquez qu'en politique et en religion, ou en entourloupes commerciales, les mêmes techniques sont systématiquement employées. Muhammad faisait de même, à ceci près qu'il avait commencé par être son premier auto-hypnotisé, jusqu'à se faire sa "Voix", qui dans la transe se dicte "Tu es l'envoyé d'Allah".
Dans l'acte 2 de Don Giovanni, Leporello utilise la même technique du discours le plus confus possible pour distraire et absorber ses poursuivants, dont Don Ottavio, le temps de s'échaper d'un bond. Lorenzo da Ponte était un librettiste de qualité exceptionnelle.

Milton Erickson a fondé toute une génération d'hypnothérapeutes, et de thérapeutes stratégistes, non seulement par ses qualités d'observation et de pédagogie phénoménales, mais surtout parce que son éthique était sans la moindre faille. Oui, il pouvait faire surgir une hallucination dans les mains d'un enfant, MAIS c'était invariablement dans la réalisation d'un projet thérapeutique indiscutable, et qui continue de nous arracher des cris d'admiration. Et le cas de cette hallucination dictée (un chiot imaginaire à caresser), est unique sur l'ensemble de l'oeuvre que j'ai consultée. Caractéristique aussi est le fait que le chiot imaginaire mis dans les mains de l'enfant, était par excellence un objet transitionnel, dont l'enfant s'est servi pour grandir, pour franchir une des transitions indispensables de son âge.

Erickson résumait : "Dans un cinquième des cas, j'utilise l'hypnose. Dans un cinquième des cas, je n'utilise pas l'hypnose. Le reste du temps, je ne sais pas ce que je fais."


Il n'y a jamais eu d' "ondes d'échelle", ni d'"invariance d'échelle". Ce sont des pseudo-concepts, à usage purement hypnotique. L'existence même de la limite atomique ruine tout rêve d'"invariance d'échelle". Oui, mais, chez les matheux, le terme était à la mode, dans le sillage de Mandelbrot, des fractales, et de Laurent Nottale...
La totalité des phrases utilisant ces expressions sont des phrases dépourvues de sens. "Invariance d'ordre causal", "transformation d'échelle", "équivalence des différences d'échelles d'observation", "décomposabilité", "ce qui rétablit globalement une invariance d'échelle", "en même temps par symétrie (chaque particule...) ce spectre devra être exponentiel", autant d'expressions qui n'auront jamais le moindre sens, qu'on ne pourra jamais associer à aucune expérience ni à aucun résultat expérimental, et dont la confusion a pour unique but de saturer et endormir la rationnalité du lecteur. Nous pouvons mettre Sternheimer au défi d'exhiber une seule expérience qui mette en évidence l'existence d'un seul des prétendus phénomènes, désignés par l'un de ces pseudo-concepts, il est dans l'incapacité de relever ce défi.

Quand Sternheimer annonce dans le résumé, que sa théorie est "basée sur la causalité", c'est un mensonge délibéré. Oui, il y a des bouts de phrase où le mot "causalité" apparaît, mais justement ce sont des bouts de phrase qui n'ont aucun sens, qui ne font que du bruit dans la tête du lecteur.

"L'invariance de l'ordre causal (tel que le chemin de la cause à l'effet soit de genre temps) par une transformation d'échelle implique l'équivalence des différentes échelles d'observation pour décrire l'univers"
C'est une arnaque : ambiguïté du "implique". Cela signifie-t-il que c'est une contrainte sur le cahier des charges ? Ou que c'est un résultat automatiquement garanti parce qu'on a prononcé une parole magique ? Bien entendu "transformation d'échelle" ne sera jamais défini, ne sera jamais incarné dans quoi que ce soit. On fera seulement semblant de savoir de quoi on cause. En fait, c'est le deuxième usage qui est pratiqué là par Sternheimer : il a prononcé la phrase magique DONC l'équivalence des différentes échelles d'observation serait, selon lui, garantie.

Petit couplet pour activer les guéguerres et les persiflages entre clans qui se jalousent et se redoutent : "en contraste avec les modèles composites dans lesquels on considère la matière comme formée de corpuscules se décomposant eux-mêmes en corpuscules plus petits et plus légers, et où la causalité se situerait seulement au niveau de ces derniers, les plus gros étant "expliqués" en terme des plus petits". Ce chant holiste est souvent chanté par Sternheimer, en effet, dénigrer certains physiciens manifestement obsessionnels, lui garantit un public anti-science, surtout au temps des babas cool, non encore expiré en 1983.

Causalité truandée : "Mais dans ce cas, une particule ne pourra être stable dans l'échelle des masses que si les vibrations qui lui sont associées n'interfèrent pas destructivement avec celles des autres, d'où un spectre de masse discret..." Et il le prouve comment, son "ne pourra être stable" ? Oh, il y a bien une reprise de quelques termes de l'optique ondulatoire, telle qu'élaborée par Christiaan Huyghens et précisée au 19e siècle par Fresnel, mais hors de leur domaine de définition et de validité. Les hypothèses subreptices, actionnées ici clandestinement par Sternheimer, sont d'abord celle d'un milieu "vibratoire" universel, réincarnation de l'éther du 19e siècle. Ensuite celle d'une réduction des particules à ces seules "vibrations", au point qu'elles soient destructibles par simple interférence "vibratoire" par d'autres. Donc les propriétés des fermions et des bosons sont simplement congédiées... Annulation d'un demi-siècle de physique, les oeuvres de Wolfgang Pauli et d'Enrico Fermi renvoyées aux ténèbres du néant, par le seul génie verbal du Sternheimer...

Non-sens complet, mais ça impressionne vachement : "[3] 1. Hans, Ana. ENS, 67, (3), 1950, p. 321; 1. VAN SLOOTEN, Electronic Application Bull., Eindhoven, 12, 1951, p 105. Ce phénomène provient de la non-linéarité des vibrations associées aux particules, nécessaire pour empêcher leur amortissement (et découlant par exemple de la présence de sous-harmoniques, également nécessités par l'invariance d'échelle) : les particules les plus stables seront ainsi celles dont la marge d'autorégulation (et donc la valeur de a) sera la plus grande." Rien de ce qui est énoncé ici ne pourra jamais être prouvé, ni même défini. C'est du pur bruit, comparable au Biglotron de Pierre Dac, en beaucoup moins drôle.

Pendant ce temps-là, derrière le rideau de confusion induite dans l'esprit du lecteur, Sternheimer peut travailler l'inconscient du lecteur, ici sur le thème de l'harmonie, et tenir le lecteur en transe, jusqu'à ce qu'il dépose le papier, et oublie tout quand il passe à autre chose. Et voici arriver les "Musique des particules", "harmoniques ... soient compatibles... synchronisation",  "synchronisation par les harmoniques", "intervalles de la gamme harmonique", jusqu'au bouquet : "[15] .. harmoniques 4, 15 ... (ce formant correspond au son "aum" chanté sur un la grave.)", et j'en passe... Bin oui, quoi, pour bien baiser, c'est mieux d'être en harmonie, et d'être relativement synchronisés, non ? Et puis c'est plus chouette de s'imaginer que tes parents étaient en harmonie lorsqu'ils ont baisé pour te faire, non ?

Remarquez, Jacques Lacan était l'un des plus célèbres des hypnotiseurs de public, qui escroquait lui aussi lecteurs et auditeurs par un assaut de non-sens sur un ton si pénétré, que les gens s'efforçaient presque tous de faire semblant de comprendre, là où il n'y avait rien à comprendre. Et Jacques Lacan n'a jamais été poursuivi en justice pour escroquerie... L'astuce légale de Lacan, était qu'il régnait sur un domaine qui n'a jamais eu le moindre critère scientifique, où toutes les entourloupes avaient toujours régné, où l'église freudienne avait depuis longtemps mis en place tous les blindages contre tout risque d'épreuve de réalité. Nous reviendrons ultérieurement sur les bénéfices secondaires des lacanolâtres, qui leur permettaient d'arnaquer à leur tour leurs autres contemporains.

Seulement là, nous sommes en principe en sciences. En principe, notre contrat social envers le contribuable qui paie nos salaires et nos laboratoires avec leurs impôts, est que nous sommes censés nous piloter en exactitude et non en narcissisme. En principe, l'Académie des Sciences est censée lire et critiquer les Comptes-Rendus qui lui sont soumis. Visiblement, là cette lecture n'a jamais eu lieu...

Arnaque ensuite sur la référence aux fréquences brogliennes. Aux énergies de liaisons près (et donc aux fréquences partielles près, qui leurs correspondent via h), la fréquence intrinsèque d'une molécule est la somme des fréquences brogliennes de ses constituants. Sauf que c'est un résultat, et non une cause. Les causes des liaisons chimiques, et des liaisons électrons-noyaux, sont TOUTES étrangères à ces fréquences intrinsèques. La liaison d'un électron à un proton pour faire un atome d'hydrogène, est d'origine 100% électromagnétique. La fréquence broglienne intrinsèque n'intervient que pour limiter les états stationnaires à ce qui boucle en phase sur lui-même. C'est ce qui quantifie les orbitales possibles, un ensemble discret dénombrable.

La fréquence de résonance optique d'un colorant, elle se constate, mais n'est en rien nécessaire à l'existence ou la stabilité de la molécule (molécule, pour se restreindre au cas des colorants organiques). La molécule de benzène dépend d'électrons délocalisés, mais n'est pas colorante pour autant. Au moins pas dans le visible (éventuellement dans l'ultraviolet, à vérifier).
Oui, toute la chimie est régie par la même équation de Schrödinger modifiée Dirac, MAIS les potentiels électromagnétiques et magnéto-spinoriels (responsables notamment de la liaison covalente), ainsi que les interactions fortes, sont tous d'origine extérieure à ladite équation. Donc tous étrangers à la constante de Planck, qui ne peut régir le monde à elle seule. La constante de Planck se constate, mais elle ne nous dit rien du pourquoi ce lien rigide entre la fréquence intrinsèque d'une quanton massif, et son couplage avec le restant de l'Univers : "Hé les gars ! A moi la Légion ! On m'accélère ! Faites quelque chose !". Dans ce domaine, notre ignorance demeure totale. Et elle ne nous dit encore moins pourquoi ces masses là, ces particules là et pas d'autres.

Arnaque complète quant aux figures et aux histogrammes. L'entourloupe est de faire un coq à l'âne complet, en passant par la gamme tempérée, avec son rapport de fréquences 21/12 pour chaque demi-ton tempéré. Cette gamme tempérée est une bizarrerie spécifique à la musique occidentale instrumentale, postérieure au milieu du 18e siècle, et est due à la coexistence d'instruments à clavier, à sons fixes, avec le goût musical évoluant de la tonalité vers des modulations de tonalités. Or il se trouvait que la légère fausseté de cette gamme tempérée la laisse assez proche de gammes naturelles basées sur des harmoniques, notamment la gamme de Zarlino. En particulier, les 5 et 7 demi-tons tempérés sont proches des quartes et quintes justes, soit intervalles de 4/3 et 3/2. En chorale, chantant a capella des polyphonies du 16e et du 17e siècle, nous éprouvions une grande sensualité à chanter Zarlino, et non tempéré. Par exemple la tierce majeure juste. Mais pour chanter un oratorio de Bach, avec clavecin et orchestre, là pas de pitié : gamme tempérée obligée. C'est une sensualité différente.

Il n'existe pas la plus petite raison de transporter cette bizarrerie de gamme tempérée hors de son domaine. Et pourtant Sternheimer le fait, et personne n'ose éclater de rire... L'entourloupe, totalement injustifiable, est donc de mouliner les masses de particules à la congruence multiplicative 21/12, voire plus fin : 2n/72, 21/72, 21/288, (3/2)1/24, 21/480...
Puis de dire : Vous voyez, l'histogramme des écarts à l'intervalle tempéré a la même gueule que l'histogramme des écarts harmoniques, DONC...
D'une part, qui donc ira vérifier un calcul aussi farfelu et illogique ? D'autre part l'enchaînement logique amené par ces procédés hypnotiques est faux à 100%. Des ressemblances dans un histogramme ainsi composé, n'impliquent absolument rien quant aux rapports de masses et de fréquences de particules. En musique, il est admis qu'il y ait une certaine sorte d'équivalence limitée entre fréquences doubles ou moitié : c'est l'intervalle d'octave. Passer tout soudain à l'équivalence à un autre ton de la gamme tempérée, est inapplicable hors du domaine musical occidental. Encore qu'en pratique instrumentale, il n'y a rien d'équivalent à jouer en ut dièze mineur et en la mineur : avec quatre dièzes à la clé, les doigtés ne sont pas comparables, et cela quel que soit l'instrument. Faire cela à propos des masses des particules, est un canular pur et simple.
Pour transposer le truc dans un domaine familier, imaginez un chercheur qui tronçonne un éléphant et une girafe en cubes de la taille d'un rat, et qui disserterait sur les tailles des quelques morceaux qui ne sont pas entiers, qui sont plus petits que la maille d'équarrissage, qui prétendrait que puisque l'histogramme de ces résidus, alors, etc... Il est inadmissible qu'un académicien ait cautionné une telle Note, et pourtant il l'a fait...
Seconde traduction, dans le domaine industriel. En électronique et en électrotechnique, nous achetons et vendons beaucoup selon des dimensionnements selon des série de Renard : résistances de 1 kOhm ou de 47 kOhm, condensateurs de 125 nF, de 6,3 µF... Les séries de Renard pratiquées dans l'industrie sont R10 (la raison est racine dizième de dix), R5 et R20. La gamme tempérée est proche d'une série Renard R40.
Quel en est l'intérêt en physique des particules ? Néant. Et le pis est que Sternheimer ne fait pas un spectre à échelle logarithmique des "résonances", mais se contente de jeter à la poubelle les "notes du piano" et de faire un histogramme des écarts fins à ces "notes", dont il prétend sans preuves qu'elles vaudraient une équivalence.

On demande juste une preuve expérimentale de cette prétendue "équivalence".

Remarquez, il y aurait bien une explication à la bizarrerie des élucubrations de JS : être persuadé d'avance que dans un tel histogramme, on trouvera un message codé par les extraterrestres... Après tout, France-Musique nous envoie bien de de la modulation de fréquence, alors pourquoi les ET ne nous enverraient-ils pas des messages codés par les écarts des particules fondamentales à la gamme de Sternheimer ?

Mmmmh ? Pourquoi pas, au point où on en est ? Autant en rajouter une couche, de toutes façons, plus c'est gros mieux ça passe...

On pourrait faire bien d'autres citations des illogismes hypnotiques de cet escroc. De jolies : "La "musique des particules" est en fait une musique tonale de micro-intervalles, comme en orient, mais basée, comme en occident, sur la gamme chromatique tempérée", etc...

Les équations n'arrivent dans cette hypnose que pour refatiguer le lecteur, le réendormir à chaque fois qu'il pourrait risquer de se réveiller de sa transe "harmonique".

Il y aurait beaucoup à dire aussi sur les entourloupes de ses complices, par exemple celui qui aligne des platitudes dans le Quotidien du médecin.
Là c'est "éthique", le pivot hypnotique. Tout est à l'avenant. On trouve de tels pivots hypnotiques tout au long des papiers de S.......... et de ses complices. Des expressions qui rassurent et bercent l'inconscient, et qui ne sont jamais définies, qui ne pointent en référence à rien de concret ni de vérifiable. Une technique d'hypnose vachement paufinée.

Mais bon, tous les publicitaires font pareil, par exemple utiliser n'importe quelle métaphore musicale pour te vendre les services d'une banque... La manipulation du grand public, que ce soit en banque, en commerce, en politique, ou en religion, est fondée sur la duperie et l'arnaque. Duperie et arnaque : les deux valeurs suprêmes de la bourgeoisie... Alors "Pourquoi pas moi ?" s'est demandé notre Joël S., trouvant qu'il n'est pas plus con que n'importe quel autre publicitaire qui fait fortune. Pourquoi donc les sciences ne seraient-elles elles aussi fondées sur l'hypnose et la duperie ? Pourquoi pas, si ça rapporte des sous, hein ?

J'avais déjà, à titre professionnel, été confronté à plusieurs reprises à des escrocs : http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/Stargil_en_galerie_d_escrocs.pdf
Mais celui-là se compare favorablement aux champions. C'est un cas d'école qu'il faut enseigner à tous les étudiants en gestion de la Recherche et Développement. Tiens, je vais certainement l'inclure dans la plateforme de e-learning que je suis en train de monter. La technique d'hypnose de Sternheimer est très supérieure à celle de MchlLqrb, l'homme à la "cristallisation à froid des argiles".  Hélas, André Lichnérowicz étant décédé en 1998, on ne peut plus l'interroger sur ses motivations à cautionner un canular aussi gros.
En revanche, le thème de l'hypnose sternheimeriennne est proche de celui auquel MchlLfbvr cédait, quand il se persuadait qu'en micro-ondes, on allait trouver la fréquence-miracle par laquelle les molécules d'eau allaient toutes sauter hors du fil à sécher, et toutes se condenser sur la paroi de récupération, en échappant aux lois de la thermodynamique... Avec l'argument du prix - au prix du kilowatt installé en haute fréquence, on n'était pas chers comparés à Merlin-Gerin en fréquence industrielle - MchlLfbvr faisait partager cet enthousiasme à son client, le temps de la signature d'un contrat léonin au profit du client, mais ensuite, il ne parvenait jamais à faire partager son enthousiasme aux ingénieurs chargés de réaliser cette hallucination alcoolisée au whisky. L'important était de faire durer le semblant de contrat un temps suffisant pour que son banquier présente la société O.P.I. à de nouveaux actionnaires à plumer...
"Et qui croirait que ton banquier te présente un escroc, mmmh ? " confiait l'ex n° 2 de la boîte, Patrick B.
Pendant que deux commissaires aux comptes démissionnent l'un après l'autre...
L'escroquerie finale portait sur les actions, et MchlLfbvr a ainsi mouillé jusqu'aux sourcils le gratin de la finance française de l'époque.

Et ici, Sternheimer a compromis combien de hauts fonctionnaires, outre André Lichnérowicz ?

Merci à Robby de m'avoir envoyé le fac-similé de cette preuve magistrale. Maintenant nous avons la preuve qu'il ne s'agit pas d'un doux dingue, comme je l'avais cru aux premières lectures, mais d'un authentique charlatan professionnel, qui consacre toute sa science de manipulateur, à hypnotiser et arnaquer les naïfs.
A moins ? A moins ? A moins que ç'ait été au début pensé comme une blague, un canular qui a tellement bien pris, qu'ensuite Sternheimer n'ait plus osé avouer sa supercherie, et se soit senti obligé de fuir en avant ?


Il nous faut revenir sur les bénéfices secondaires des lacanolâtres : comment ils profitaient du prestige et de l'obscurité du Maître, pour esbrouffer et arnaquer à leur tour d'autres personnes, des naïfs. Très tôt, la fascination de la bourgeoisie pour l'amphigouris freudien, sa passion pour en faire de la psyKa de salon, reposa justement sur ses astuces pour échapper à toute contradiction éclairée, et à toute épreuve de réalité. C'était un merveilleux corps de recettes rhétoriques, pour prendre le dessus sur son prochain, pour l'abasourdir d'illogismes pénétrés et déroutants. Imiter Lacan faisait gagner du prestige, encore plus de prestige que de faire le freudien, délimitait une "élite : ceux qui comprennent Lacan", donc gagner des places dans la compétition sexuelle.

MchlLfbvr, cité plus haut, avait découvert que les banquiers ne savent pas lire un bilan. Ils ne savent lire que la ligne du bas : bénéfices. Ils ne regardent jamais les engagements hors-bilan. Joël Sternheimer a découvert très tôt que les académiciens, même son parrain André Lichnérowicz, sont bien trop pressés pour lire vraiment un article ou un Compte-Rendu. Ils se foutent éperdument que vous vous souciez d'épreuves de réalité, de rigueur, ni d'aucune espèce d'honnêteté. Ils se contentent de vérifier qu'il y a bien des références bibliographiques qui ont l'air sérieuses, qu'il y a une densité honnête en formules mathématiques et en figures, et c'est tout ! La vérification ne va pas plus loin.

Elle est comme cela, notre Académie des Sciences.
Il est comme cela, notre ministère de la Recherche, chez qui loge l'escroquerie la plus éhontée : 1 rue Descartes, Paris 5ème.


L'enjeu de concurrence intrafamiliale :

Il faudrait toujours disposer du génogramme pour étudier le pourquoi et le comment d'une pathologie du psychisme.
Parmi les pièces présentées en références à l'adresse http://members.aol.com/JMSternhei/ref.htm, on trouve cette succession intéressante, de Daniel à Joël :

* Julian Schwinger, Phys.Rev.Lett. 18, 797 (1967); Phys. Rev. 165, 1714 (1968) (observation empirique d’une ’constante universelle’ dans les masses des particules) ; Moshé Flato et Daniel Sternheimer, Commun. Math. Phys. 12, p. 296, 1969 (introduction d’un opérateur de type "quasi-échelle" dans une dimension autonome vis-à-vis de l’espace-temps pour décrire les masses des particules).

* Joël Sternheimer, C. R. Acad.Sc.Paris 297, p.829, 1983 [Note présentée par André Lichnerowicz]; Séminaire de physique mathématique - A. Lichnerowicz, Collège de France (1984), reprod.in Rev. Bio-Math. 94, p.1, 1986. (Opérateur d’échelle exponentiel dans une dimension autonome vis-à-vis de l’espace-temps pour décrire les masses des particules, et sa déformation linéaire en quasi-échelle, rendant compte, par synchronisation, de la valeur de la constante observée par Schwinger; généralisation associée de l’équation d’ondes).

Le second papier est le C.R.A. que nous avons reproduit plus haut.

A http://projecteuclid.org/Dienst/UI/1.0/Summarize/euclid.cmp/1103841429 le premier texte en format pdf est purement mathématique, et son lien avec la physique est des plus ténus. Qui est ce Daniel Sternheimer par rapport à Joël ? Père, oncle ? Grand frère ? Grand cousin ?
Voir la réponse à http://deonto-ethique.eu/impostures/ressources/Sternheimer/votre_blog.eml

Pourquoi 14 ans après, Joël tente-t-il d'entrer en compétition avec ce Daniel, et cela de façon si discutable ?
Pourquoi remanie-t-il ci-dessus les deux résumés de ces articles, afin de leur donner une ressemblance qui n'existe pas dans la réalité ?
Non, on ne voit pas trace d'un "opérateur de quasi-échelle" dans l'article de 1969.
Non plus, pas d'"opérateur d'échelle" en 1983. Il y a tricherie.

Moshé Flato a-t-il servi de parrain pour introduire Joël à l'IHP, là où il n'avait rien à y faire ? Là aussi, on ne peut plus interroger ce témoin, décédé.

J'avoue avoir une fois tenté une opération intellectuelle vaguement similaire à la trituration faite par JS. Sauf que chez moi tout était basé sur du concret, avec pour unique but une rationalisation des vocabulaires entre métiers : je généralisais l'échelle des frontières granulométriques des Ponts et Chaussées, comme si prolonger l'échelle des tamis était une opération valide, selon une raison Renard R2, par racines de 10. Incitation : divergences entre les frontières des vocabulaires normalisés selon les pays. Les communications techniques seraient plus fiables s'il ne restait que les mots à traduire, tous basés sur des frontières sémantiques communes, depuis une normalisation commune.
Mais justement, ce qui frappe quiconque a manipulé des sols et des tamis, c'est l'immensité des différences pratiques de comportements le long de l'échelle granulométrique. Effacement de la gravité, surgissement des forces électrostatiques, plus rarement magnétostatique (cas des grains de magnétite dans une latérite de Madagascar), prédominance de plus en plus écrasante des forces de surface, à mesure que l'on tamise plus fin. Les principes physiques applicables changent drastiquement. Un "opérateur d'échelle" est irrémédiablement un rêve abstrait qui ne pourra jamais s'incarner, irrémédiablement démenti par la réalité physique, irrémédiablement fallacieux.

On a beau chercher le pourquoi interne de l'imposture de JS, de toutes façons, cela reste d'une totale irrationnalité, totalement injustifiable, tout comme l'imposture permanente de Jean-Claude Romand. Celui qui a commencé de vivre dans l'imposture, est ensuite contraint par son narcissisme, à constamment calculer comment il va organiser le mensonge suivant, pour réussir à ne pas se couper, ne pas se faire pincer... On n'aurait jamais dû contraindre JS à vivre de mensonges.

Analyse du documentaire "Romand d'un menteur" de Gilles Cayatte, et de L'adversaire d'Emmanuel Carrère, à http://leblacketlaplume.wordpress.com/2006/09/07/jean-claude-romandcomme-il-respire/#more-48.
Recueil de presse à http://jc.romand.free.fr/sujet/presse.htm. Autre résumé par épisodes, à http://jc.romand.free.fr/.



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