Culte de l'exclusion : garantie de maladie mentale ?

Murray Bowen, pionnier de la thérapie familiale
J'ai mis du temps à retrouver que la découverte qui suit est bien de Murray Bowen, pionnier américain de la thérapie familiale, exerçant et enseignant sur la côte à l'université de Georgetown, washington DC (Je n'ai hélas toujours pas pris la discipline de rédiger une fiche de lecture pour chaque ouvrage emprunté en bibliothèque universitaire).


La tâche personnelle la plus féconde du futur thérapeute familial,
selon ce pionnier, était de réussir à renouer des relations individuelles sincères avec chacun des membres de sa propre famille élargie. Dénouer les uns après les autres les noeuds et triangles familiaux les plus noués, les plus intriqués, travailler la différenciation de son soi d'avec ceux là, et les autres s'en rendent vite compte, de votre nouvelle indépendance émotionnelle. Il déconseillait d'aller les visiter en couple constitué, ni en famille avec ses éventuels enfants, mais bien de se déplacer seul. Sinon le risque était de se voir prisonnier d'une relation de puissance de groupe à puissance de groupe, selon l'image que le couple ou le groupe visité se ferait de la nouvelle puissance que constituerait le nouveau couple dont l'étudiant ou l'étudiante en psychothérapie familiale serait constituant.

Selon Murray Bowen, la formation d'un futur thérapeute familial efficace ne requiert ni une formation médicale, ni une formation en psychiatrie, ni même une formation académique bien poussée en psychopathologie, mais bien un bon sens relationnel, que l'on peut développer. Selon la tâche maîtresse citée plus haut (renouer contact personnel ouvert avec chacun des membres de sa famille élargie) les plus grands adversaires du bon sens relationnel, seraient les secrets de famille, les inavouables non-dits familiaux, les coalitions autour de telle ou telle délire à deux, ou délire de groupe familial.


Exploitation de cette information
Je dois à Joseph Davidovits, autre trouveur professionnel, cette maxime d'action : "Va jusqu'au bout de ton idée ! Ne t'arrête pas en chemin !". Allons donc au bout des implications de l'information donnée par ce pionnier américain de la thérapie familiale : confrontons la au culte de l'exclusion, tel qu'il est pratiqué par les féminazies, surtout quand ces féminazies ont pris des positions de pouvoir inexpugnables dans les tribunaux de notre pays.

Le culte de l'exclusion de l'autre genre sexué s'exprime sous sa forme la plus accomplie, d'une part dans le SCUM Manifesto, de Valerie Solanas, d'autre part sur le site Sisyphe. On y salue avec enthousiasme tel projet utopique au féminin, présentant la société idéale : le mâle, nomade sans domicile et sans famille, n'est admis dans la maison de la Femme que pour la stricte durée où il plaît à la femme, propriétaire unique de tous les biens et de tous les liens familiaux. Le mâle peut donc servir à fournir la goutte de sperme, encore nécessaire à l'obtention de mes-enfants-à moi-que-j'ai en l'état actuel de la technologie, il peut retapisser ou repeindre les pièces, réparer les volets, isoler le toit, poser des parquets flottants, réparer la chasse d'eau, s'occuper des bébés le temps que la Femme va s'amuser ailleurs. Mais il doit déguerpir dès qu'on n'a plus besoin de lui.
Sources : 
http://ladivecie.free.fr/article.php3?id_article=68
http://sisyphe.org/imprimer.php3?id_article=1324

http://www.gatago.com/fr/soc/feminisme/10365313.html

Auteur : Agnès Echène.



Et maintenant, utilisons l'information de départ : la santé mentale dynamique se conquiert en rétablissant les contacts personnels avec chacun des membres encore vivants, de sa famille d'origine.
Premier problème : et avec les morts, on rétablit le contact comment ? Si on a participé à une mission parricide, afin d'assurer à sa môman un veuvage idéal et profitable, on fait comment pour tirer au clair les points obscurs de sa propre biographie, et ceux de la biographie de l'assassiné ?

Second problème. Supposons que l'éradication du père n'ait pas été aussi radicale : bon d'accord, on l'a banni de chez lui, on lui a tout pris, on a interdit tout contact des enfants avec lui, mais il est toujours vivant. Comment font les enfants pour récupérer leur filiation ?
D'une part matériellement, s'ils sont mineurs. D'autre part moralement : comment pardonner à sa victime tout le mal qu'on lui a fait, toutes les calomnies qu'on a déversées sur sa tête ? Le courage moral n'est pas une vertu très répandue. Comment redécouvrir le monde de la sincérité, quand on a été « mouillé » jusqu'au cou dans la corruption antifamiliale par sa chèfe de secte ?


Alors comme cela, Monsieur Lavau, vous osez insinuer... ?
Alors comme cela, Monsieur Lavau, vous osez insinuer que nous serions des agents pathogènes d'une nouvelle sorte de maladie mentale ? Nous les femmes-victimes-par-définition, consommatrices éclairées qui savons optimiser notre vie, avec mâle interchangeable quand ça nous chante, et sans mâle quand nous n'en avons plus l'usage ? Savez-vous, Monsieur Lavau, que nous allons vous dénoncer comme politiquement incorrect, comme punaise masculiniste (variante : « crevard masculiniste »), misogyne, facho, paranoïaque délirant, rebelle, pleurnichard, dominant, impuissant, Don Juan, intellectuel, pseudo-intellectuel, crevure sous-développée, batteur de femmes, batteur d'enfants, batteur de bébés, violeur en série, froussard-qui-a-peur-des-petits-chiens, rebelle, infidèle, insoumis, renégat, islamiste, suppôt des arabes, crevure de gauchiste, passéiste, réactionnaire, ... ?


Cherchez le psychotique qui projette sur eux son clivage
En milieu hospitalier, en avez-vous déjà connu de ces services clivés en deux factions qui ne savent plus se parler ? Par exemple un service du soir et un service du matin, qui n'ont que mépris l'un envers l'autre ? L'autre fait tout de travers, et vous vous sentez obligés de défaire leur travail pour le refaire à votre idée, bien meilleure ? Il est alors temps de chercher qui est le psychotique qui projette sur eux son clivage. Ce peut-être un schizophrène hospitalisé dans un service psychiatrique, et dont personne encore n'a détecté le double jeu, le clivage en facettes incompatibles. Ce peut être aussi un chef de service, sauf que celui-là ne sera jamais schizophrène, mais paranoïaque et/ou pervers narcissique.
Si on sort des institutions de santé, pour aller voir du côté des autres institutions, et en entreprises, on trouve encore des pervers narcissiques et des paranoïaques au coeur des clivages institutionnels. Si l'institution est financée par l'impôt, alors il n'y a plus aucune limite temporelle à son inefficacité, voire à sa nocivité publique. Des institutions folles à lier, nous en avons quelques unes, et aucun d'entre nous n'a le pouvoir de leur retirer ses impôts pour les mettre en faillite.



Conclusion
Si nous n'avons pas prouvé que le culte de l'exclusion, actuellement au pouvoir, soit à lui seul facteur productif de maladie mentale, en revanche il est prouvé qu'il est un facteur très efficace de non-guérison. La totalité des études disponibles sur la résilience converge bien sur la nécessité de trouver quelque part des adultes de rechange et/ou des alliés de rechange sur qui on puisse compter, et sur qui on puisse prendre exemple dynamique. Le culte de l'exclusion a justement pour but de priver l'enfant, la personne en général, de ces adultes de référence de rechange.
Et nous avions déjà prouvé qu'à lui seul, le culte de l'exclusion est facteur de pauvreté intellectuelle et de pauvreté affective, d'appauvrissement drastique du groupe intérieur, d'amoindrissement de ses ressources au long terme pour le restant de ses jours : http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/La_separation_d_un_enfant.html

Références :
Murray Bowen (1978). Family therapy in clinical practice. Jason Aronson Inc. New York.
Traduction partielle ESF 1984 : La différenciation du soi.
Voir en particulier le chapitre V : La différenciation du soi par rapport à la famille d'origine.

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Les morts ne témoignent pas. Moi si, jusqu'à présent.
Et cela, les imposteurs et les tortionnaires le détestent, le détestent, mais le détestent !

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Les pervers histrioniques

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