8.      La pièce 16 : le faux témoignage d’Alie Boron.

L’intérêt de ce faux témoignage, est que ces trois femmes l’ont jugé bon pour le service, bien assez bon pour le Tribunal, aucune contre-vérité ne leur a semblé trop grosse.

Mes adaptations pour la publication se bornent à remplacer les noms propres réels, par les pseudonymes, depuis la numérisation et l’OCR. Les fautes de grammaire et de ponctuation sont respectées.

 

            (Sottenville), le 13 Août 1998

Madame Alie Boron           

(adresse)

(Sottenville)

 

J'ai connu Madame Gazonbleu à la rentrée 1980, quand elle fut nommée au collège Gabriel Hannotaux, où j'enseignais moi-même depuis plusieurs années. Genevrier, à cette époque-là, ne travaillait pas, à 37 ans, il poursuivait, paraît-il, des études, à une époque où le chômage ne touchait pas les gens jeunes et diplômés. Très vite, je me rendis compte :

- que Gazonbleu et ses enfants étaient dans la misère la plus complète, ils manquaient de tout, même d'une nourriture convenable, alors que les ordinateurs commençaient à apparaître dans le bureau de Genevrier, qu'à Toulon, un peu plus tard, il s'était achetait un bateau avec le salaire de sa femme. Certains mois, il restait 400 francs pour vivre, même pas l'intégralité des allocations familiales, Genevrier gaspillait l'intégralité du salaire de sa femme pour son usage personnel.

- qu'il ne faisait aucun travail, ni études sérieuses : il était enfermé dans son bureau où j'entendais soit le bip caractéristique des jeux sur ordinateur, accompagné de musique très pure, jouée par une chaîne de haute qualité, donc très chère (surtout, il y a quinze ans et plus à une époque où les disques lasers n'existaient pas), soit le poste de télévision, acheté, soi-disant pour faire fonctionner un ordinateur, que les enfants, n'avaient pas le droit de regarder . Gazonbleu, qui l'avait payé, ne le regardait pas davantage. IL faisaient des soi-disant recherches, qui n'ont pas abouti à grand chose, mais coûtaient très cher. Un jour, profitant de l'absence de Gazonbleu, il alla au loin acheter une pelleteuse pour faire des recherches au sujet d'une brique miracle. La pelleteuse coûta très cher, il fallu la rendre sans être remboursé car son origine était malhonnête, déposer le brevet coûta très cher et fut inexploitable, donc ne rapporta rien. Bilan : quelques dizaines de milliers de francs d'alors, en francs actuels, plus du double...

- qu'il ne faisait pas davantage de travail dans la maison, je ne l'ai jamais vu un pinceau ou un marteau à la main. C'était Gazonbleu et Frédégonde, même petite fille, qui faisaient, comme elles pouvaient, tous les travaux dans la maison. Rajouter des prises électriques, reboucher des fissures, repeindre... Lui, pendant ce temps, se distrayait dans son bureau, épuisé par le travail intellectuel que représentaient ses recherches... quoiqu'étant allée des centaines de fois chez eux (nous habitions à moins de 100 mètres ), je suis pratiquement toujours tombée à des moments où il se distrayait, que ce soit le matin, l'après-midi, le soir.

-qu'il était violent. Non seulement périodiquement, il faisait éruption de son bureau, en vociférant , mais surtout, je fus témoin d'actes qui m'ont particulièrement choquée : Frédégonde avait environ huit ans, pour une peccadille que j'ai oublié, il se jeta sur elle, la fit tomber par terre et la roua de coups avant que Gazonbleu ne puisse intervenir . Une autre fois, il était venu chez moi, un dimanche matin, chercher quelques chose. N., ma fille aînée, alors âgée de quinze ans, écoutait dans le salon, de la musique de jeunes assez fort. Au lieu de demander à ma fille d'interrompre sa musique, Genevrier entra dans une colère sans nom à son égard, je pense qu'il l'aurait frappée si ma chienne-boxer n'avait pas montré les crocs en grognant, il savait qu'elle était de défense et avait déjà mordu . Après lui avoir vertement répondu, ma fille quitta la pièce. A mon grand étonnement, je vis alors Genevrier faire le poirier sur mon tapis de salon. Quand il eu repris une position normale, quelques minutes plus tard, il m'expliqua que c'était pour se calmer, car ma fille et son chien l'avaient mis hors de lui. A dater de ce jour, quand par hasard il vint chez moi, je le reçu sur le pas de la port quand mon mari était absent, craignant pour la sécurité de mes enfants et la mienne... et la sienne, car ma chienne aurait bien voulu goûter à un de ses mollets, à dater de ce jour. Je pense que Gazonbleu et les enfants étaient souvent victimes de ses actes de rage, car visiblement ils avaient tous très peur de lui. D'ailleurs plusieurs épisodes m'ont confortée dans ce sentiment . Il y a environ seize ans, Genevrier partit à Rennes pour, ô miracle, travailler, je vis alors Gazonbleu et ses enfants se transformer, rire, être heureux. Quelques mois plus tard , il revint, et j'eus le sentiment qu'un vent de panique soufflait sur la maison. En l'espace de quelques heures il fallu faire de la place aux affaires de ce Monsieur . Il investit le salon, le couloir et plusieurs pièces en haut , il fallu que Gazonbleu aussi soit à son entière disposition. Finis le bonheur, les rires, les ballades à la campagne, en forêt, la nourriture digne de ce nom.

 que tout ce qui avait rapport à autre chose que LUI était secondaire, même la nourriture, l'habillement des enfants. Il nourrissait sa famille d'un mélange de riz complet et de lentilles... bon appétit ! Il paraît que c'est une nourriture équilibrée, complète et bon marché, donnée dans les pays sous développés en période de famine. Quand Frédégonde refusait de manger cette nourriture immonde, il la lui resservait au repas suivant. Un jour elle avoua à Venera , ma deuxième fille, qu'elle avait faim, alors que je n'avait pas encore desservi la table et se régala de ce que mes enfants avaient laissé et qui était normalement destiné au chien. J'étais très ennuyée car, n'ayant pas fait mes courses, je n'avait rien d'autre à lui donner. A dater de ce jour, il y eu toujours « la part de Frédégonde » qu'elle mangea bien souvent. Frédégonde avait alors une huitaine d'années, mais douze ans plus tard ils mangeaient toujours la même chose. Il n'acceptait pas non plus que ses enfants aient des vêtements corrects. Un jour, sa propre mère donna à Frédégonde une jolie petite robe rouge. Quand elle fut partie, il se mis en colère, interdit à sa fille de mettre la robe qui était, d'après lui « une robe pour courir les garçons »...à neuf ans ! Gazonbleu me donna la robe pour Venera....

En descendant sur la Côte d'Azur, au mois de Juillet, je me suis arrêtée chez Gazonbleu, ce que je n'aurais pas fait si Genevrier avait été là. J'y ai trouvé Gazonbleu et ses filles heureuses, décontractées. Mais le deuxième soir, Genevrier téléphona. Je su que c'était lui au changement d'expression des visages qui m'entouraient , la peur y était lisible .

Cet homme a maintenu femme et enfants dans la misère et la terreur pendant plus de 20 ans et il est prêt à tout pour que cela continue, d'une part il veut continuer à s'approprier le salaire de sa femme, d'autre part je pense qu'il éprouve du plaisir à les faire souffrir ,il a ainsi l'illusion de la puissance : ne dit il pas « le savant » en parlant de lui ! Sa fille a des cauchemars la nuit en rêvant de lui : elle le voit massacrer toute la famille .Ma propre fille a mal dormi la dernière nuit de crainte qu'il ne rentre , quoique la maison soit solidement barricadée. Connaissant Genevrier depuis 18 ans et ayant lu sa prose, je pense qu'il représente un danger réel pour Gazonbleu et Frédégonde , qu'il hait tout particulièrement, de plus il connaît parfaitement les lois. Je pense qu'il veut se faire passer pour fou pour les raisons suivantes :

  Gazonbleu serait enchaînée encore à lui pour de nombreuses années : on ne divorce pas d'un fou !

  Il a de gros ennuis avec son employeur : l'Education Nationale ,où il est rentré depuis peu Reconnu comme fou, il sera mis en longue maladie et non mis à la porte , s'il peut prouver que l'enseignement à aggraver son état de santé, pour avoir travailler quelques mois, il s'assure une rente à vie.

 Enfin s'il passe aux actes, et tue Gazonbleu, ou plus probablement Frédégonde, qu'il hait tout particulièrement, reconnu comme fou il ne sera pas responsable. Quelques années d hôpital psychiatrique valent moins cher que 20 ans de prison, sans compter qu'il suffit d'être considérer comme guéri pour sortir, ça vaut le coup pour assouvir sa haine.

Je soussignée Alie Boron, confirme l’authenticité de ce témoignage (2 pages) qu’en raison d’une fracture de la main droite, je n’ai pu écrire à la main. (Signature Alie Boron)

 

Ç’aurait été dommage de manquer cela ! J’ai aussitôt informé mes amis voisins et plaisanciers du Brusc, de cet intéressant « bateau acheté avec le salaire de mon épouse » quelque part dans les années 80. Eclats de rire immédiats.

Pour résumer ma carrière de plaisancier propriétaire :

En juillet 1961, papa achète un 420 d’occasion. En juillet 62, Jean-Claude et moi, nous disputons le championnat de France à Bendor, et nous nous classons de façon inespérée : le petit temps nous avait été favorable. En août, je suis parti prendre mon poste de moniteur à Bénodet, tandis que Jean-Claude se charge de faire essayer le bateau à l’acheteur. Ce sera le dernier voilier de ma vie de propriétaire, et encore, par filiation interposée : j’avais 18 ans, et étais donc mineur. Il nous en reste une photo : il portait le numéro 71.

En décembre 1962, à Créteil, je construis un kayak en polyester, rouge, puis descends quelques rivières avec, au sein de clubs : la Sarthe et la Rouvre en février 63, puis la Haute Vienne à Pâques 63, et enfin la Creuse au printemps 64 avec le CKCF. Mes parents l’emmènent au Brusc l’été 63, tandis que je suis en Guadeloupe chez mon oncle. Je le revends je ne sais plus quand, fin 1964, ou début 1965. Sont-ce ce kayak rouge, ou ce 420 qu’Alie Boron me reproche ?

Jusqu’en 1967, je navigue comme moniteur, à l’UNF (devenue UCPA depuis), aux Glénans, au Club Méditerranée, à Carnac et enfin à Loctudy. Puis je décroche, et je pars en montagne.

En juillet 1973, nous achetons notre premier et dernier pneumatique, un Zodiac Mark II, avec un moteur Johnson de 3 CV. Il nous servira en août au Brusc. Nous emmènerons plusieurs fois les petits frères. Il sera alors évident, que nous avons fait un mauvais choix. D’abord, le bateau est trop petit pour quatre personnes, et pour le même prix ou presque, nous aurions pu avoir un modèle moins luxueux, mais une taille au dessus. Ensuite, ça pue, et c’est vraiment désagréable, le moteur.

En août 1975, avec notre bébé de huit mois, nous ferons un très bon usage de ce Zodiac, quelques jours sur la côte suédoise, jusqu’à une panne de lanceur, et surtout en Norvège, sur le lac Isteren, où nous pourrons nous choisir un lieu de camping d’un grand charme, inaccessible autrement, et nous gaver de délicieuses myrtilles sur un îlet (Gazonbleu en garde encore la tache violette sur sa culotte d’escalade) au milieu du lac. Je parviendrai même à charger la remorque repliée dessus, pour la mettre à l’abri des regards et des indélicats.

Après quoi, soit à l’automne 1975, soit plus probablement fin du printemps 1976, j’ai revendu Zodiac et moteur, à un plaisancier qui avait besoin d’une annexe.

Est-ce ce Zodiac qu’Alie Boron me reproche ?

Pendant ce temps, ma mère s’était fait construire une bette (une plate) en contre-plaqué, dont elle fit bon usage à courte distance dans la baie, avec son ami. Jusqu’à ce qu’une branche d’arbre tombât sur l’étrave. Nous ne sûmes réparer.

La plate d'Anne

Est-ce la bette de ma mère, qu’Alie Boron me reproche ?

En août 1976, Gilles R. ami d’enfance, a la générosité de nous prêter son Chrisval, Edel 3 (7,80 m, je crois me souvenir), qu’il allait bientôt revendre. Nous laissons Frédégonde, alors âgée d’un an et demie, à ma mère, et faisons deux sorties. Une vers Port d’Alon, puis au delà de La Ciotat, et une par mistral vers Porquerolles. Mes photos montrent Gazonbleu fort heureuse de tenir la barre par un tel vent arrière force 6, sur cette mer assez grosse, harnais soigneusement croché. Heureuse, mais tendue. Sans le montrer, j’étais encore plus tendu, sachant à quel point Gazonbleu était incapable de manoeuvrer pour me repêcher, si j’avais la maladresse de passer par dessus bord. Et même incapable d’arriver seule à un port.

Au retour, j’ai l’audace à ne pas imiter, de mouiller Chrisval juste sous le vent de notre pointe (je suis assez plongeur, pour savoir au mètre près, où laisser tomber l’ancre, sur une toute petite plage à huit mètres de fond, pour éviter en sécurité sous ce très faible vent d’Est), et le père de Gilles nous fait des grands signaux du haut de la falaise, puis dévale son escalier de béton, se met nu, et arrive à bord, pour la joie de terminer la croisière avec nous jusqu’au port des Embiez. Une des dernières joies que nous donnerons à ce veuf, si désorienté par la perte de son excellente épouse. Cette fois, pas de scandale, je fais l’entrée de port au moteur, comme tout le monde : ici la voile pure et la godille sont des idées étrangères.

Est-ce le Chrisvalde Gilles, qu’Alie Boron me reproche ? Ainsi nommé parce que le précédent propriétaire avait deux filles, Christine et Valérie. Pour faire de ce chapitre consacré au putride du plus délirant et du plus haineux des faux témoignages, un livre d'images, voici un Edel 3, photographié au mouillage sur le Grand Large (lac de barrage sur le Rhône, sur les communes de Décines et Meyzieux) depuis mon kayak, dont on aperçoit au premier plan l'avant du pont :

un Edel 3 sur le Grand Large.

Et voici un groupe de trois autres kayaks, probablement photographiés durant la même sortie, cet automne 2005 :

Groupe de trois autres kayaks sur le Grand Large

Mais vous allez voir que l'existence de ces photos sera invoquée pour s'écrier : "Vous voyez bien que j'avais raison d'accuser Jacques de s'être achetait un bateau à Toulon dans les années 80 avec le salaire de sa femme !"...

En 1979, quand Sigbert avait presque un an, Jean-Claude rachète le Muscadet[1] de Robert, et l’essaie, en m’emmenant comme équipier. Nous sortons donc environ une heure et demi, dans la baie, par belle piaule force 4 à 5. Une fin de mistral, qui commençait à calmir.

Est-ce le Muscadet de Robert et de Jean-Claude, qu’Alie Boron me reproche ?

Ensuite ? Il nous est arrivé, à Sigbert et moi, de faire un « catamaran à réaction » avec deux bouteilles de Badoit, une boîte de conserve percée, et un peu de colle thermofusible.

Sont-ce ces deux bouteilles de Badoit, qu’Alie Boron me reproche ?

Ensuite ? En août 1994, nous avons acheté une planche à voile Tiga, âgée d’au moins dix ans, pour CENT francs. Si ancienne, que nous n’avons jamais réussi à lui retrouver un pied de mât, après rupture de l’ancien, sauf à mettre y deux fois le prix d’achat de toute la planche et de son gréement. En bons avares, nous avons renvoyé le remplacement à la prochaine bonne occasion, qui attend encore. Nous avons réussi à la faire tenir dans le C35, et sommes rentrés à Sottenville avec, avec aussi des vélos, en passant par le Vercors, où nous avons fait deux marches intéressantes, à trois : Gazonbleu, Audowere, et moi.

Est-ce cette planche à voile, qu’Alie Boron me reproche ? A moi ?

Un kayak en 1962 ? Un Zodiac en 1973 ? Deux bouteilles de Badoit ? Un planche à voile à cent francs en 1994 ? Lequel est ce bateau acheté à Toulon dans les années 80, acheté avec le salaire de mon épouse ? Cruelle incertitude !

On ne voit pas non plus quand je serais allé à Toulon l’acheter, ni quand j’aurais espéré m’en servir dans les années 80, où je fus le plus souvent privé de vacances. Dans cette décennie-là, je ne suis allé au Brusc qu’en 1981, et 1985.

Mais ça ne fait rien ! C’est bien assez bon pour La Justice !

Et tout le reste est à l’avenant.

Dans une version ultérieure du tome 2, nous apprendrons quel sort le Tribunal aura réservé à ce faux témoignage. La justice étant rendue au nom du Peuple Français, il sera intéressant d’apprendre comment elle est rendue.

L’approbation même de ce document, prouve la confusion mentale : ces deux femmes, Gazonbleu et Frédégonde, ont une large zone psychotique. Je ne comprends toujours pas Frédégonde, avec sa mythomanie. Elle sait qu’elle ment. Et elle le fait même avec parfois une étonnante virtuosité, si d’autres fois, elle se coupe.

Mais le cas de Gazonbleu est bien plus profond, nous le savons désormais. J’ai relevé sur plusieurs points les problèmes de frontière du moi chez Gazonbleu. En 1971 et 1972, Gazonbleu restait parfaitement consciente que ces problèmes de peau et de frontières étaient entièrement dus à sa mère, femme largement pathogène, intrusive et hostile. Mais elle payait cette lucidité sur l’aspect mauvaise mère de Couzette, par un aveuglement total sur ses besoins de bébé, envers une bonne mère. Ma conjecture est que c’est la maladresse et l’aveuglement irresponsable de la seconde épouse de Janov, sa thérapeute à l’Institut Primal en août 1982, qui allumèrent la mèche. Livrée sans recours à cette ouverture sur ses sensations de bébé, et abandonnée sans recours par la secte, Gazonbleu s’en tira en coupant fin décembre 1982, à toute ouverture sur ses sentiments, et dans la foulée, coupa toute lucidité et toute critique sur ses parents.

TOUT passa dans l’inconscient.

Gazonbleu ne distingue plus clairement elle-même ni de sa mère, ni de moi. Je suis chargé de prendre le rôle de malveillant et de maltraitant à la place de sa mère. De souhaiter la mort de Gazonbleu à la place de sa propre mère. Je suis chargé d’être voleur, menteur, cupide et calculateur à la place de Gazonbleu. D’être obsédé de prestance et de supériorité à la place de Gazonbleu. D’être fou à la place de Gazonbleu. D’être impotent et infantile à la place des petits frères, tels qu’ils étaient enfants.

D’être exclusivement un travailleur manuel, pour être installé en compétition et en remplacement de mon beau-père, aussi, mais cela est moins grave, cela n’est pas psychotique, si c’est épuisant et sans issue.

La désorientation dans le temps s’est installée. Gazonbleu ne distingue plus les époques, explique par des événements postérieurs réels ou imaginaires, les événements antérieurs, réels ou imaginaires.

 

Dans sa fuite effrénée derrière toujours plus de blindages toujours plus perfectionnés, Gazonbleu s’est enfoncée dans une grande déprivation affective et sensorielle, le seul domaine où elle se sente dans ses marques. Son isolement est alors tel, qu’elle continue d’avoir besoin de toujours plus de prolongements d’elle-même, pour s’envelopper dans des unanimités.

Dans le chapitre « Le triangle oedipien de Frédégonde », nous démêlerons le noeud des mythomanies, instabilités, volte-face et délires de Frédégonde. Grâce à ce faux témoignage que Frédégonde a dicté à Alie Boron, nous avons étalés sous les yeux les fantasmes de Frédégonde. Il reste à démêler le jeu complet des « déplacements », travestissements, toute la trame de l’auto-illusion, et de la fourberie.

Contrairement à ce que je croyais et écrivais précédemment, le seul recrutement de Frédégonde par sa mère comme supplétive dans la guerre contre son père, ne peut suffire à tout expliquer. Notamment restait à expliquer que ce recrutement ait pu réussir, et n’ait réussi à 100% que chez Frédégonde. Restait aussi à expliquer les propos entièrement divergents tenus par Frédégonde devant d’autres publics, où elle se serait au contraire plainte que son père ne la protégeait que très insuffisamment contre les intrusions permanentes de sa mère dans son intimité.

Nous démêlerons les origines du dérangement psychique de nos aînés, de Frédégonde surtout, qui s’est durablement installée depuis 1991 dans la mythomanie : l’intensité du recrutement contre le père, mit ces enfants en grand conflit avec eux-mêmes, en conflit à la fois avec leurs souvenirs, et avec l’évidence sous leurs yeux, d’un père ne ressemblant en rien à l’image horrible que leur présentait désormais leur mère. Mais pour plusieurs années, ce fut leur mère la plus puissante, et égoïstes comme le sont souvent les enfants, ils ont pensé d’abord à survivre, donc à se concilier la plus puissante.

 

Alie Boron a écrit :

"qu'il ne faisait pas davantage de travail dans la maison, je ne l'ai jamais vu un pinceau ou un marteau à la main. C'était Gazonbleu et Frédégonde, même petite fille, qui faisaient, comme elles pouvaient, tous les travaux dans la maison. Rajouter des prises électriques, reboucher des fissures, repeindre... Lui, pendant ce temps, se distrayait dans son bureau,"

L'avantage de se faire attribuer provisoirement par la juge, c'est à dire pour quelques dizaines d'années (provisoirement-définitivement, quoi), la maison et la totalité des biens du ménage, ainsi que la quasi-totalité des biens personnels du mari, c'est qu'on a fait main basse aussi sur toutes les archives du ménage, toutes les factures, toutes les photos, toutes les contre-preuves à chacun des mensonges que l'on a envie de faire gober par la juge complaisante.

Au calomnié et volé, il ne reste que les quelques rares témoins non encore décédés, pas terrorisés, pas acquis à l'ennemie mortelle. Remarquez, l'avocate la connaît bien, sa juge, et envoie à la poubelle les trois quarts de ces témoignages trop timorés, trop "balancés"...

Alors voici quelques photos :

Alors mon brave ? On sarcle ?

On sarcle ?


Et en plus, voilà qu'on perce pour réparer un pied de radiateur ! Quelle insolence envers Nous-les-faux-témoins-au service-de-la-Grande-Sororité !

Alors ? On perce ?


Et puis voilà qu'on coud, maintenant ?

Confection d'une moustiquaire pour le bébé

Ici je couds un abri moustiquaire pour le petit-fils de m'Amie, Ryu : il y a des abeilles et des guèpes sur ce jardin ouvrier, attirées notamment par les prunes tombées, et sa mère aime bien le laisser dormir pendant qu'elle jardine.

Faut-il rappeler le nombre de fois où dans mes récits de montagne, je décris les travaux de couture faits à divers matériels ? Un auvent de tente canadienne prêté fin juillet 1970 à Elisabeth et à Gazonbleu, modifications à l'abri Zdarsky, au sac de bivouac pour en faire un biplace, remontage de deux duvets pour en faire un  biplace de couple, et ouvrant, élargissement de la cape à bosse grise vieux Campeur, deux nouveaux abris de bivouac Vieux Campeur transformé en biplace, etc, etc. Hé oui, dans ce ménage, c'était non seulement moi qui faisais tous les courriers et toutes les comptabilités, mais aussi moi qui cousais : homme dactylo, homme couturier, homme maçon, homme bûcheron, homme peintre, homme menuisier, homme électricien et électronicien, homme mécanicien, homme polyester,  et plus grave encore : homme témoin, donc un homme à abattre...

Une seule photo est jointe à ces mémoires pour le moment : les transformations faites à la tente suédoise de 1970, pour le mini-tour d'Oisans fait avec Gazonbleu, en août 1977, qui en font une semi-isothermique, en ajoutant des murailles et des pignons-absides au double-toit (d'origine trop ouvert, ne protégeant pas sac ni chaussures par vrai mauvais temps) :

La tente suédoise transformée en semi-isothermique.

La photo est prise ici, à Vaulx en Velin.


Alie Boron a écrit :
"Genevrier entra dans une colère sans nom à son égard, je pense qu'il l'aurait frappée si ma chienne-boxer n'avait pas montré les crocs en grognant, il savait qu'elle était de défense et avait déjà mordu . ... car ma fille et son chien l'avaient mis hors de lui. A dater de ce jour, quand par hasard il vint chez moi, je le reçu sur le pas de la port quand mon mari était absent, craignant pour la sécurité de mes enfants et la mienne... et la sienne, car ma chienne aurait bien voulu goûter à un de ses mollets"

Gazonbleu détient toutes les factures, donc aussi les correspondances avec la MAIF, qui remboursa à une infirmière libérale huit jours d'arrêt de travail. Oui, notre chien l'avait mordu après qu'elle m'ait bousculé, femme bourrue et pressée... Nabis était un beauceron de la S.P.A. Un chien difficile et dangereux, autrement plus grand et plus redoutable que la très modeste chienne d'Alie Boron... G.P. est un homme trop terrifié pour témoigner de ce qu'il a vu : quand il a fait le voyage en juin 1983 avec Gazonbleu de Saint-Quentin à Saint-Méen, pour meubler quelque peu l'appartement HLM que j'avais pu prendre près de l'usine Stargil, Gazonbleu a essayé à plusieurs reprises de perdre Nabis en forêt... G.P. en était tout de même choqué.

Ma mère a élevé des lévriers sloughis. Quand du 5e étage, ils entendaient le tic-tic de roue libre, et la béquille de ma mobylette dans la cour, ils bondissaient de joie et leurs queues faisaient des moulinets. Photos ? Non, je ne suis pas dessus.

Pages 194-195 Roucayrol



Témoignages alors ? Ah non alors ! Genevrier est un mec, même si c'est mon fils (resp. mon frère), alors pas question de démontrer qu'Alie Boron ment sur ce point comme sur tous les autres : solidarité féminine avant tout !. Que me reste-t-il alors ? Des photos peut-être ? En voici quatre, prises chez un de mes élèves, avec Cheyenne et Oscar :

Cave Canem !


Ça, c'est le portail. Pas de sonnette : les chiens font l'affaire.

Maintenant voici Oscar se faisant flatter :

Oscar se fait caresser

On ne le voit pas sur la photo, mais ce sac vert et rouge est largement réparé par moi : boucles cassées et réparées, bretelles réparées. Il avait été acheté 30 F en 1995, soldé gâté par l'inondation. Bin oui, quoi, l'homme entretenu par nous-les-femmes...


Cheynne et Oscar en affection

Cette fois Cheyenne et Oscar sont tous deux sous un de mes bras.

Et maintenant on voit le museau de Cheyenne, bergère allemande.

Chiens affectueux


Le 30 mai, simultanément sur paternet.net et sur ForumQuébec, Alie Boron a voulu renforcer ses mensonges préférés, en ces termes :

" ° l’autre où il a agressé verbalement ma fille, chez moi, sur un ton très menaçant. Ce jour-là ma chienne,comprenant que sa maîtresse était en danger, s’est placée entre - eux ,poil hirsute, babines retroussées en position d’attaque, n’attendant que l’ ordre d’attaquer ( c’était un boxer dressé à la défense par le maître-chien de la gendarmerie qui faisait son travail).Je pense, que sans la chienne il aurait frappé ma fille, ce fut aussi l’impression de mon gamin qui avait alors huit ans et qui s’en souvient encore tant il a eu peur pour sa soeur. Bien sûr, je ne l’ai plus jamais autorisé à rentrer en l’absence de mon mari . Il est outré que j’ai pu insinuer qu’il eût eu peur du chien. Un homme comme lui n’a pas peur des chiens ! ".

Bien sûr, si l'injuge aux affaires antifamiliales était une personne qui ait les moyens et l'envie de faire correctement son travail, alors les délires d'Alie Boron auraient été envoyées direct à la poubelle par l'avocate de Gazonbleu... Bien sûr, mais la réalité au T.G.I. est exactement à l'opposé de ce qu'elle devrait être...

Le 30 mai 2004, Alie Boron a eu l'excellente idée de sortir publiquement du bois. 

Vous trouverez ses interventions sur paternet aux adresses suivantes :

1000 ~ 1000 ~ 1000 ~ 1000 ~ 1000 ~ 1000.

Quatre ans après. 

Là, elle n'a pas eu de chance, elle s'est ébrouée devant d'autres victimes du même genre d'attestations mensongères, exploitées par la même criminalité organisée en toge noire. Ils savent donc largement à quoi s'en tenir...

En revanche, Alie Boron a cru tenir un moment de triomphe sur ForumQuébec, ce même 30 mai 2004 : son appel à la haine rencontrait d'autres haineux. Le lecteur constatera toutefois qu'au final, aussi bien les haineux québécois qu'Alie Boron furent mouchés par des intervenants de plus haut niveau. ForumQuébec a disparu depuis et personne ne le regrettera. Mais j'ai sauvegardé ces pages à temps, et vous les lirez ci-après :

Trompettes de la calomnie, page 1,

Trompettes de la calomnie, page 2,

Trompettes de la calomnie, page 3.

Qu'ai-je modifié pour que vous puissiez les consulter ?

Les adresses de navigation, pour que vous puissiez naviguer entre les pages 1, 2 et 3 de la discussion sur mon site, et non sur un FQ qui n'existe plus.

Sur les pages 1 et 2, j'ai aussi supprimé les bandeaux publicitaires venant de Google, les blagues de la marge de droite, et la marge de droite. Tout cela gênait pour afficher clairement les diagrammes et photos. La lisibilité en est largement améliorée.

Et si vous vous demandez pourquoi et comment ForumQuébec a disparu, consultez là l'oraison funèbre qu'en fit Kortinus, "Quand on tire sur les pianistes, la musique s'éteint". En septembre 2004, l'administrateur a banni les dix posteurs les plus créatifs et les plus cultivés : ils faisaient de l'ombrage à son narcissisme et à son instabilité caractérielle. Fred proclamait encore très fort que son Reich restait établi pour encore trente ans, même s'il était déserté. En mars 2005, c'était fini. Sur les dix bannis, trois restent établis, créatifs et coopératifs. Nous sommes pour le forum Synpoïesis, et pour le blog collectif.



[1] pour les profanes: plan de Philippe Harlé vers 1964 (ou 1963?), construit en contreplaqué, 6,40 m, équipage normal de trois à quatre personnes, en course côtière. Probablement le premier plan de sa carrière d’architecte indépendant.

Hors texte (3 pages) :

Harold F. Searles. Collected papers on schizophrenia and related subjects. Page 414.

1965.

Paru en édition abrégée sous le titre : « L’effort pour rendre l’autre fou ». Gallimard 1977.


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