Quand vous êtes le directeur de la filiale française d’une entreprise américaine, et que pour la seconde année consécutive, vous annoncez des résultats négatifs, vous voyez débarquer le grand président, et tous les vice-présidents, qui viennent embaucher votre successeur. Ma famille était détruite, j’étais lourdement endommagé par onze-douze années de solitude imposée par la montée de la maladie mentale de Gazonbleu. Il était grand temps de sélectionner sa successoresse, sous la contrainte dirimante de ne plus jamais reprendre en charge un cas psychiatrique.
Si Maria Callas s’est plainte à haute voix de sa solitude à Paris, alors, la solitude féminine doit bien exister aussi, une proportion non négligeable d’entre elles doit bien être mal vécue, et ma solitude masculine doit bien finir par en rencontrer.
Mes enfants ont droit à un père, pas à un repoussoir toujours vaincu par Gazonbleu et Frédégonde. Le respect envers moi-même, et envers mes enfants, exige que je mette fin à cette horrible solitude imposée. Ce fut une nouvelle et longue histoire, dont je ne vous donnerai que quelques traits. Même pour un quinquagénaire, l’éducation sentimentale reste une histoire banale, semblable à bien d’autres histoires
Je les appellerai toutes « Rencontre ». Mes dettes de reconnaissance envers elles sont fort inégales, des superficielles aux bouleversantes, mais que toutes soient remerciées ici. Leurs moments de confiance m’ont largement permis de redevenir moi-même, et de reprendre conscience de ma valeur. Si parfois, je ne leur ai pas rendu plus qu’elles ne m’apportaient, je leur en demande pardon.
Rencontre, je l’ai rencontrée sur Internet, et pas davantage. Si, je sais aussi sa belle voix profonde. En une seule fin de semaine, son courrier avait déjà de loin dépassé le volume que Gazonbleu m’a adressé dans sa vie entière.
Pas plus que le druide Panoramix, Rencontre n’avait de remède contre les maux du coeur. Elle s’est plainte de la superficialité des dialogues entre isolés du clavier-écran. Il y a de quoi. La plupart tapotent en hâte une phrase sibylline démontrant leur supériorité, généralement bourrée de fautes, puis s’enfuient, vous laissant éprouver l’éventuelle qualité miraculeuse de votre boule de cristal. De toutes façons, clavier-écran ou pas, ils gardent la même peur de la communication, la peur des vrais sentiments, et de tout ce qui pourrait remettre en cause leur façon d’accommoder leurs infirmités relationnelles.
Rencontre souffrait de la dégradation de son mariage, du silence installé entre eux, sans cris ni éclats, sans vie, sans plus de communication ni de franchise. Rencontre venait à son clavier au milieu de ses nuits d’insomnie. Avec avidité, nous nous sommes rendus le service d’écouter l’un l’autre nos souffrances.
Plusieurs mois après, Rencontre a confié que son mariage s’était encore dégradé. Un jour, elle sautera le pas, et choisira la traversée de la solitude, plutôt que cette non-vie conjugale mortifiée. Pas prête alors, mais tellement besoin d’en parler en confiance. En quelques jours, et quelques dizaines de lignes, se crée une dépendance envers l’interlocuteur inespéré, qui peut se froisser, qui peut bifurquer dans une incompréhension, qui peut bluffer, qui peut concocter une exploitation perverse.
La solitude existe : je l’ai rencontrée.
« Comment concluez-vous l’entretien ?
- Je ne veux pas d’un homme qui ait tant de projets autonomes. Je veux un homme qui soit entièrement disponible, et qui adhère à mes projets. »
Je m’amuse ainsi de la naïveté autoritaire de cette femme, qui règne déjà sur un demi-hectare, et veut agrandir son territoire, en devenant maire de son petit village. Elle a le mérite du courage et la franchise : dès le premier contact téléphonique, elle me communiqua ses coordonnées complètes, dont je ne ferai évidemment aucun usage. Un courage simple et assez peu fréquent.
Je plains l’homme qu’elle choisira. Sans doute partagera-t-il un domaine enviable, tant qu’il obéira et plaira. Rencontre le congédiera à son tour comme un journalier, ainsi qu’elle a congédié son mari, dès qu’il aura cessé de plaire.
« Mon
problème,
c’est que j’aime toujours mon mari. Je ne me
souviens plus que des moments
heureux et de son charme. J’ai déjà
oublié qu’il me battait et me trompait
constamment. Je me rends compte maintenant que
l’ai trop négligé, que je me
suis trop absorbée dans l’élevage des
enfants. Je n’ai pas su engager une baby
sitter, et lui consacrer des sorties. ...
Consulter un
conseiller
conjugal ? Mais
c’est lui qui a
la haute main sur toutes les formations et tous les diplômes
des conseillers
conjugaux de la région. Alors qui oserait lui donner tort,
ou lui faire des
représentations ?
Oh, vous
savez, les
psychiatres, je les connais bien. Ils font semblant de vous
écouter, pendant
qu’ils pensent à leurs
maîtresses !
Il ne
s’occupait
jamais de nos enfants. Et maintenant, voilà qu’il
les lui élève, ses
morveux !
»
« Ça
j’ai bien
pris mon pied, à élever les gosses pour moi toute
seule ! Je ne lui ai rien
laissé, je
l’ai parfaitement
négligé. Il a eu bien raison de se plaindre, et
je ne l’ai jamais écouté. Je
reconnais mes torts.
Mais
maintenant, tout
ce qui est élevage des enfants et pensions alimentaires, je
ne veux plus en
entendre parler ! Votre
Audowere
à finir d’élever, je m’en
fiche. Tout ce que je veux de la vie, c’est
m’éclater, faire les voyages que je n’ai
jamais fait, faire du parapente,
danser, faire toutes les folies possibles...
»
« Garde
courage,
mais je te donne peu d’espoir. Sur (la ville
d’ici), les juges aux affaires
familiales se contentent de savoir qui est l’homme, et qui
est la femme, pour
juger à qui donner tort, et à qui donner raison.
Il n’y a aucun exemple qu’ils
aient accordé la garde au père. Et moi, pour
limiter leurs dégâts, je dois
enseigner aux enfants à avoir des secrets.
Tu te rends
compte,
ils prennent à douze ans le langage juridique ! A
douze ans !
- Oui, mais maman m’interdit de le voir et de lui téléphoner. Oui, mais mon père, je n’ai le droit de le voir qu’en présence d’un tiers de plus de vingt-cinq ans !
- Pourquoi ?
- Maman l’a fait juger comme dangereux.
- Et vraiment ? il est dangereux pour toi, ton père ?
- Bien sûr que non !
- Alors voilà une idée. Tu vas demander à ton père qu’il t’achète un portable. Tu seras seule à savoir son numéro. Les adultes sont parfois bien bizarres, et ils ont entre eux des histoires bizarres, mais ils n’ont pas le droit de te priver de ton père quand tu en as encore besoin ! »
Merci ! Rencontre, de ton estime et de ta confiance.
« Je suis contente que le contact reste bien établi avec votre petite dernière, les filles ont besoin de leur père. Ils sont le repère, la limite à la toute puissance des mères qui parfois jouent et abusent de leur pouvoir. J'ai une opinion très nuancée concernant les femmes. Honnêtement si j'avais été homme j'aurais tué ma mère. Elle le méritait 100 fois. Moi, en tant qu'enfant, je me suis contentée de prendre un satané recul. »
« Une
tentative de suicide !
Tiens quelle idée !
Sincèrement
une fois l'adolescence passée
avec ses incertitudes, ses peurs et ses angoisses et là je
peux vous dire que
mon adolescence fut difficile, douloureuse même. Il ne m'est
jamais venue à
l'idée de me suicider, car j'avais découvert
d'une part la libération de
l'action, faire quelque chose, agir. Et surtout j'avais appris la
fuite, pas la
fuite intellectuelle, c'est à dire la fuite de l'esprit, ou
dans des rêves ou
dans des activités qui fassent diversion. Non la vraie fuite
quand une
situation devenait intolérable, je partais. J'ai
fugué à 16 ans, plus tard
quand les rencontres avec ma mère son devenue trop
destructrices, j'ai refusé
de la revoir, quand le père de mes jumelles à
été invivable je suis partie. Un
terrible instinct de conservation animale. Je n'ai pas le
goût du sacrifice et
sincèrement à quoi sert de souffrir pour une
personne si cette souffrance ne lui
apporte rien ?
S'affronter oui, s'il en sort quelque chose, si non c'est inutile, de l'énergie perdue et on se doit d'abord à soi même. »
Par courrier électronique. Publié avec son accord.
Pour ajouter un peu de contexte à cette citation, je donnerai à ma correspondante le surnom de « Gentiane ». Gentiane est un exemple rare, de personne qui soit une bagarreuse, et non pas une querelleuse. De chaque corps à corps avec elle - qui ici furent des mail à mail - aucun ne sort vaincu, mais les deux sortent davantage soi-même, et plus fort en soi-même. Gentiane a eu un bien mauvais contexte familial où grandir, mais elle s’est arrangée pour que chaque épreuve la fortifie et la fasse grandir. Gentiane sait créer autour d’elle une économie d’abondance affective, où chacun reçoit, et non de pénurie. Cela, ça peut s’imiter ! Heu non, elle ne savait créer l'abondance affective que dans certaines limites, et ses adolescentes ont su profiter de ses limites, pour foutre le brun à leur manière, et les déboires néo-conjugaux ont suivi. Ma connaissance d'elle s'interrompt là.
« ...
puis quand
il a eu son cancer, je l’ai soigné deux ans.
Avant, j’avais abandonné toutes
les sorties en forêt ou en montagne, parce que le week-end
était consacré aux
tâches comptables et administratives du cabinet, et
qu’il devenait trop vieux.
Non, je n’ai aucune pension de réversion : il ne
m’a
épousée que trop tard. Toutes les
années que j’ai passé
auprès de lui ne comptent que pour rien.
Après,
j’ai
été la
maîtresse d’un homme politique. Lui aussi,
était plus âgé que moi. Je ne sais
pas raisonner ou calculer, j’étais amoureuse, et
c’est tout. Les neuf derniers
mois, il s’est su surveillé. Je ne vivais plus,
j’étais suspendue à son
prochain coup de téléphone.
C’était la politique. Son parti voulait le
présenter
aux élections, et lui a présenté le
choix: ou tu retournes à une vie conjugale
normale, ou tu divorces, ou zéro pour toi !
Il a eu peur de perdre tout cela, une
femme en vue, une belle maison,
ses enfants, et le pouvoir politique. Alors il m’a
plaquée. Je me suis
suicidée. Je me suis réveillée
à l’hôpital.
J’ai
fait calculer ma
retraite. Il ne me restera que de quoi payer les charges de
l’appartement, et
de quoi payer les impôts locaux, et zéro pour les
voyages. Tout ce que je
pourrai faire, sera de rester dans mon fauteuil, à
contempler Lyon de mes
fenêtres.
»
« Vous
êtes
l’homme le plus fat que je connaisse ! ... Vous
faites des fautes de ponctuation,
et vous ne maîtrisez pas bien l’accent circonflexe
sur l’imparfait du
subjonctif !
»
« Mais enfin ! Quelle genre de tarte êtes-vous, Monsieur (), pour vous être ainsi laissé bafouer et nier pendant tant d’années ?[1] Moi, je ne serais pas restée six mois dans ces conditions ! ... Alors comment osez-vous chercher à sortir de votre solitude, sans être passé préalablement par une psychanalyse ? » (d’au moins cinq ans, cela va de soi...) « Moi, tout ce que je veux, c’est un compagnon de fantaisie, qui m’amuse, qui me surprenne, qui m’emmène en voyages imprévus, à des concerts inopinés, qui m’offre des petits soupers fins dans des endroits raffinés... » Qui ne me demande rien, et qui me donne beaucoup !
« ...avec
tout ce
fatras que vous écrivez. Un égo un peu
surdimensionné peut-être ? Un peu
directif aussi. »
« Jacques est l'exemple-type d'un homme qui a vécu un mariage totalement raté et tellement raté qu'il a été totalement détruit dans sa personnalité. »
« C’est un fou dangereux en liberté ! » Ces deux derniers proviennent du forum WWMMS.
« J’approuve la violence que votre femme et votre fille pratiquent à votre égard ». Aussi de WWMMS.
« Moi je sais, vous êtes un détective. Quelqu’un vous paie pour me poser des questions et m’écouter. ... Parce que je suis un cas astrologique étonnant. Quelqu’un peut avoir envie de savoir tout de ma vie, pour vérifier ses hypothèses. »
« Je suis une princesse déchue ! ». « Ce n’est vraiment pas la peine de prendre des vacances, si ça n’est pas dans un hôtel trois étoiles ! »
En pleurs : « Oh Jacques ! Pourquoi est-ce que je n’attire que des faibles ? ».
« Moi ? Je n’ai qu’à claquer dans mes doigts, pour avoir un homme dans mon lit ! »
« Hilary Clinton a vraiment manqué de culot. Elle n’avait qu’à faire une déclaration comme quoi « Mademoiselle Monica Lewinski n’est qu’une maladroite ! Moi, quand je fais une pipe, je n’en laisse pas échapper une goutte ! ». Elle n’avait qu’à déclarer ça ! ».
« Je n’ai que des bons souvenirs de toi, Jacques ! ». « T’es mon copain ! Je t’adore ! »
« J’ai vu mon astrologue hier. Il m’a dit que c’est l’an prochain que je ferai la vraie rencontre de ma vie. Avec beaucoup d’argent. »
« Et puis, tu n’as même pas de voiture, sans laquelle de nos jours, un homme n’est pas vraiment un homme ! ... Et puis, tu n’as même pas assez d’argent pour te payer une pute ! »
« Oh,
moi !
A mes premiers rendez-vous, c’était la
galère ! Je n’avais pas dormi de la
nuit ! Je transpirais, j’avais les mains
moites !
»
« Maman !
Ça
fait assez longtemps que tu es seule. Je t’ai
trouvé sur Internet un type qui a
l’air pas mal. Je t’ai pris rendez-vous pour
vendredi à 18 h 30. Tu suis ? »
« Tu en rencontreras souvent des (grade) hors classe comme moi ? On est deux cents sur toute la France ! ».
« Ah ? Vous avez déjà établi une rela ? Eh bien ! Vous êtes allé bien vite en besogne ! Mais dîtes moi ! Jacques, est-elle belle ? Au moins ? »
Ce marché des coeurs d’occasion, des autres quinquagénaires qui souffrent de leur solitude, est plein de problèmes psychologiques graves, et de problèmes psychiatriques. Avant 1984, mon métier m’avait donné la fréquentation de pas mal de personnalités paranoïdes, voire paranoïaques. J’ai donc pu reconnaître les symptômes paranoïaques de Gazonbleu dès qu’ils se sont présentés. Mais avant cette année écoulée, je n’avais encore aucune expérience clinique claire, de personnalités dissociées. Ce n’est qu’après avoir expérimenté avec surprise les volte-face de personnalités dissociées et troublées, que j’ai pu commencer de comprendre la double personnalité de Gazonbleu, et son organisation interne toute entière finalisée vers la dissimulation - même si la maladresse de cette dissimulation saute aux yeux, souvent. Le cas de Frédégonde m’échappait encore plus largement lors de la rédaction de ce chapitr e; je savais seulement qu’il est encore plus trouble et plus pervers. Mais depuis, ceci a été traité tant bien que mal, avec l’analyse de la pièce n° 16, dictée à 65% par Frédégonde. Puis bien mieux, lorsque d'autres cas similaires accumulés ont permis de rédiger la fiche des pervers histrioniques.
Ce qui frappe au bout de toutes mes observations, dont celles qui sont consignées ici ne sont que des traits saillants très isolés, c’est que l’égoïsme est surreprésenté. Tous ces divorcés (je n’ai rencontré que des femmes, mais pour l’instant, ma conclusion est indépendante du sexe) ont en commun d’être traumatisés par un ou plusieurs égoïsmes - qui ne furent pas forcément internes au mariage, mais peuvent très bien lui avoir été largement antérieurs, et n’être en réalité que des traumatismes d’enfance - et d’y avoir réagi par un surcroît d’égoïsme. Les remises en cause, et le travail sur soi étant extrêmement rares, tous trimballent avec eux leur égoïsme épais, et se préparent de nouveaux échecs aussi sanglants.
Tous ne songent qu’à écrémer en consommateurs avertis, le marché des coeurs d’occasion, à profiter de l’occasion sensationnelle qui devrait se présenter. Aucun ne songe que dans beaucoup de langues - par exemple en russe - , il n’existe pas de distinction de vocabulaire entre l’amour et la charité. Affectivement, bien peu dépassent les dix-huit ans : l’amour, c’est mes pulsions à moi. J'ai bien raison de soumettre l'entourage à mes pulsions à moi. Ma pulsion ne fonctionne pas ? Tant pis pour vous ! Vous avez tort ! Moi, je repars au hasard de mes pulsions ! L’idée de construire l’amour et le bonheur, de se construire, et de contribuer à construire l’autre, dans une coévolution créatrice, ne les effleure pas. Trop démodé ! Ringard !
Minoritairement, et fugitivement, on rencontre quand même une phrase plus altruiste, comme « Je voudrais vous faire partager ma joie de vivre ». Mais il est rare que cette louable intention résiste bien longtemps aux calculs égoïstes. Bien évidemment, cet égoïsme et cet hédonisme se retournent souvent contre leurs porteuses (ou porteurs). Trop vouloir le bonheur total pour soi seul(e), tue vite le bonheur. J’en ai lu souvent les preuves dans d’autres confidences du même forum québécois (celui où j’ai posté : « De la paranoïa en général... »).
Ce qui distingue les femmes des mâles, dans ce domaine, et pour la période que je connais ? Les femmes sont plus paresseuses dans leurs communications, embusquées. L’air du temps leur fournit aussi le canevas d’un double jeu. Les femmes furent des opprimées, voici quelques générations, donc nous avons raison de revendiquer tous les privilèges et les vengeances des opprimés. La réalité a bien changé. De nos jours, les femmes se font faire leurs enfants en vacances par qui elles veulent, les font élever de retour à la ville par qui elles veulent, puis les reprennent pour elles seules quand elles veulent : propriété privée ! De nos jours, les femmes sont intolérantes et cyniques, et se confortent l’une l’autre dans cette bonne conscience, par leur presse. Leur presse placarde sur les panneaux leur morale de victorieuses sans contraintes ni entraves : « Trompez-le sans qu’il vous coince ! Coincez-le quand il vous trompe ! » (mars 1994).
Voici un exemple textuel. Je ne corrige même pas les fautes (de ponctuation) :
La mère et la fille ont travaillé leur texte toute une soirée, et il ne manque pas de qualités, notamment poétiques. J’ai quelques questions embarrassantes, à cette poupée Barbie, qui cherche sa poupée Ken. Et quelle est la place que l’homme en question pourra espérer, au bout de ce recrutement si exigeant ? Je ne vois là qu’un fournisseur de sécurité, de standinge, de stimuli narcissiques d’abord, sexuels éventuellement ensuite. Son type de sensorialité est impérativement dicté : tout le texte est d’une visuelle, et visuelle coloriste, et il est impérativement dicté à cet homme d’être un alter-ego. Aucun écart au standard n’est toléré. Quant à ses besoins et ses aspirations ? à ceux de ses enfants ? On s’en fout !
Que penseriez-vous de celui qui imposait un cahier des charges, le quart aussi contraignant, à l’enfant que porte sa femme ? Il est vrai que de nos jours, on se familiarise à l’idée de savoir à l’avance le sexe du foetus, voire de l’imposer avant conception, ce qui dilue gravement la seule morale convenable en l’espèce : Fille ou garçon, je prends, et j’élève !
Que penseriez vous de celui qui, mâle, édicterait de même ses intolérances visuelles : « La chagatte tous les matins te raseras ! Les cheveux en carmin te teindras ! Plus de 1,53 m de long en aucun cas ne mesureras ! Au moins 120 cm de tour de poitrine, tu porteras ! » etc. Quel beau salaud cela ferait ! n’est ce pas ? un homme aussi intolérant que cette femme ! D’ailleurs jolie, et fort dynamique. C’est même un joli contre-exemple à la paresse en communications, que je critiquais plus haut.
Ma motivation principale n'était pas, n'a jamais pu être en autonome le respect que l'on se doit à soi-même, mais seulement le respect que l'on se doit pour le service et l'exemple que cela donne aux enfants. Sans cela... de la même manière que je ne me suis acharné à terminer, sur le ventre et en mangeant du sable, cette maîtrise de physique dont plus un mot ne m'intéressait : pour donner un exemple de ténacité à mes deux aînés, qui déconnaient ferme, côté études.
Depuis sa naissance, ma fille cadette n'avait jamais, jamais vu un couple parental qui soit aussi un couple conjugal normal : sa môman était entrée en paranoïa ouverte peu après l'accouchement. Durant quelque temps, elle avait concentré sa haine-envers-la-mauvaise-mère-oubliée, contre son employeur l'Education Nationale, mais là, dès la naissance de ma cadette, c'est moi qui fus le porte-manteau chargé de recevoir la haine vouée à la-mauvaise-mère-oubliée. La recherche pour briser ma solitude fut donc aussi, voire surtout, une recherche d'une relation conjugale enfin normale, enfin montrable à ses enfants. Cet objectif aussi est en échec à long terme. Oui, une relation durable existe. Non, elle n'a pas que des aspects sains et à donner en exemple. M'Amie, m'Irascible Amie, n'est pas égoïste, elle est intolérante et querelleuse... Suite à Mettre en forme collectivement le projet de réforme.
Et surtout, peut-être est-ce pire, je n'éprouve que dégoût et honte devant les matriarques absolues, derniers éléments de ma famille d'origine, guignols de la malveillance. Voir : Mettre fin à la complaisance envers la criminalité organisée.
Il s'agit du juge qui
enquêtait sur
l'assassinat du député Lambrakis :
"Au début de
son
séjour, les filles de bonne famille tournaient autour de
lui,
flairant le bon parti. Mais à présent, il en
savait trop,
il faisait peur à tout le monde. Son isolement
était
devenu total. Chaque jour, il descendait plus profond dans la
pourriture de la ville. Saloniki était pourrie de part en
part..."
[1] On a vu la solution au paragraphe: « 25 mars 1999 ».
Mise à mort du fils indésirable : 1960. | Code de déontologie familiale proposé, ou pacte de non-prolifération de la haine. | Déontologie pour la famille, forum |